Les futurs bacheliers ont entamé hier, les épreuves de l’examen blanc du baccalauréat pour l’année 2017.
C’est la dernière étape à franchir avant le jour «J» qui n’est plus qu’a quelques semaines. A l’approche de l’examen final, l’appréhension des uns et des autres quant au déroulement de celui-ci se fait ressentir. En effet, tous s’interrogent: le bac de cette année sera-t-il différent de celui de l’année dernière? Est-ce que les mesures rigoureuses prises contre la fraude garantiront un bac sans fuite de sujets ou autres incidents?
Il faut dire que ces inquiétudes sont largement justifiées lorsqu’on se rappelle du malheureux scandale qui a tristement marqué la session du bac de l’année dernière et qui a laissé place à un grand malaise. La fuite massive des sujets sur les réseaux sociaux avaient engendré une grande confusion dans le secteur, suscitant par ailleurs une vague d’indignation au sein de la société. Cela avait d’ailleurs fortement perturbé le réseau Internet au niveau national, plus particulièrement les réseaux sociaux pendant le déroulement du reste des épreuves.
Suite à de nombreux appels à l’invalidation de ces examens, les candidats ont été contraints de refaire les épreuves en plein mois de Ramadhan. Pour rappel, pas moins de 31 personnes soupçonnées d’avoir publié certains sujets sur les réseaux sociaux ont été interpellées par la police, l’une d’entre elles a même été placée sous contrôle judiciaire. A ce stade, ce n’est donc plus le taux de réussite qui préoccupe, sachant que d’après le ministère de l’Education nationale, ce dernier devrait atteindre cette année près de 50%. Que ce soit pour les candidats au bac, leurs parents ainsi que pour les responsables du secteur, l’examen du baccalauréat de cette année ne se déroulera pas dans la sérénité la plus totale, et ce, en dépit d’une vaste opération antifraude.
Il faut dire que le gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens pour assurer la sécurisation des examens scolaires nationaux en vue d’éviter la fraude.
Afin d’empêcher coûte que coûte le scénario de 2016 de se reproduire, un impressionnant dispositif anti-fraude sera mis en place pour la sécurisation des sujets du bac.
En effet, en plus de la confiscation des téléphones lors de ces épreuves, il est question cette année d’utiliser des brouilleurs et des équipements de vidéosurveillance au niveau des centres d’impression des sujets du baccalauréat et des centres de conservation. La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit a néanmoins souligné que cela n’ engendrera aucun blocage des réseaux sociaux. En sus de cette nouveauté, il a également été décidé la réduction du nombre de centres où sont gardés les sujets des épreuves.
Pour ce qui est de l’accès des véhicules dans ces centres, il sera totalement interdit. Cependant, même avec une telle série de mesures draconiennes, il n’en demeure pas moins que les risques de fraude guettent toujours et demeurent une source d’inquiétude. Par conséquent, cela sera-t-il réellement suffisant pour éviter les fuites des sujets, tout en sachant que le risque zéro n’existe pas et qu’il est quasiment impossible de contrôler les réseaux sociaux. Nouria Benghebrit a récemment affirmé que le baccalauréat de cette année n’aura rien à voir avec celui de 2016, estimant que la mise en place de brouilleurs contrera toute tentative de fraude. Mais il faut rappeler dans ce sens que même si les technologies de l’information et de la communication ont ouvert la voie à la fuite des sujets, la triche peut se faire de plusieurs façons.