Malgré l’arrêté du wali: Le marché aux bestiaux de Bouira n’a pas fermé

Malgré l’arrêté du wali: Le marché aux bestiaux de Bouira n’a pas fermé

Une semaine après la signature du wali de Bouira pour la fermeture de tous les marchés aux bestiaux de la wilaya et l’interdiction de la circulation des animaux dans et hors wilaya, hier, le marché aux bestiaux, considéré comme étant parmi les plus importants du centre du pays, a été ouvert et les éleveurs, ainsi que les maquignons, étaient là, comme si de rien n’était, à proposer leurs bêtes à la vente.

Mieux encore et ce fut cela qui est le plus grave dans cette affaire, parmi les éleveurs, il y en avait même qui étaient venus des autres wilayas, de Bordj-Ménaïel dans la wilaya de Boumerdès, et certains de Béni-Slimane dans la wilaya de Médéa. Cela outre les éleveurs venus des différentes communes de la wilaya de Bouira.

Sur place, certains éleveurs déclaraient qu’ils étaient au courant de l’arrêté du wali concernant la fermeture des marchés mais au petit matin, des amis les ont appelés par téléphone pour leur dire que le marché était finalement ouvert.

Et dans toute cette histoire, ce qui est étonnant et navrant est d’abord la non-application d’un arrêté signé par le premier magistrat de la wilaya. Qui est responsable de ce laxisme ? Nous ne saurons le dire. Ce qui est sûr, c’est que les éléments de la gendarmerie qui sont censés être au courant de cet arrêté, devaient interdire tout entrée d’animaux dans le territoire de la wilaya de Bouira, surtout concernant présentement, avec le risque de la peste caprine qui touche certaines wilayas du pays, les petits ruminants.

Et hier, les éleveurs venus des deux autres wilayas avaient justement des ovins.

Interrogés sur le problème de la maladie dont parle tout le monde, certains éleveurs affirment qu’ils ont entendu parler de cette maladie mais sans plus, alors que d’autres n’étaient même pas informés de la chose. Ces derniers, d’ailleurs, se demandaient même pourquoi le marché n’était pas aussi fréquenté que d’habitude car, hier, malgré son ouverture, beaucoup d’éleveurs qui étaient informés de la maladie, ont suivi les consignes, à savoir éviter les marchés aux bestiaux afin de ne pas être en contact avec les bêtes malades et contaminer leurs bêtes saines laissées dans les étables.

Ainsi, malgré toute la campagne médiatique enclenchée durant la semaine dernière, certains éleveurs continuent à agir avec les mêmes réflexes d’antan, c’est-à-dire, faire ce que bon leur semble en faisant fi de tout ce qui vient de l’administration.

Y. Y.