Quinze jours après l’annonce du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales de l’annulation de l’exigence du certificat de nationalité pour l’établissement de la carte nationale d’identité, les daïras d’Alger continuent d’exiger ce document
Au niveau des daïras, le dossier à fournir pour la carte d’identité comprend encore le certificat de nationalité. Seul l’acte de naissance S12 a été éliminé du dossier. Au niveau des daïras de Bab El Oued, Chéraga et Bir Mourad Raïs, les préposés aux guichets affirment ne pas avoir reçu de note du ministère annulant le certificat de nationalité. «Nous continuons à demander le même dossier, car le ministère n’a adressé aucune note aux daïras», nous ont affirmé hier ces fonctionnaires, assurant qu’ils ne savent pas encore la date de l’annulation de ce certificat pour la carte d’identité.
A la daïra de Bab El Oued, certains citoyens ont indiqué qu’ils ignorent que le ministère avait parlé de l’annulation du certificat de nationalité. Au niveau de la daïra de Bir Mourad Raïs, par contre, certaines personnes ont parlé de la peine endurée pour obtenir les différents documents. Un quinquagénaire a avoué ne rien comprendre, car selon lui, «la fourniture de sept documents pour obtenir une carte d’identité nationale est un peu exagérée».
Finalement, les pièces à fournir sont les mêmes que celles du dossier de la carte biométrique. Les mesures d’allégement administratives annoncées par le ministre s’avèrent être de «simples promesses», selon les citoyens rencontrés au niveau des différentes daïras qui ne désemplissent pas. Malgré la réservation de la matinée pour le dépôt des dossiers et l’après-midi pour le retrait, les guichets réservés à l’établissement de la carte d’identité et du passeport sont pris d’assaut toute la journée.
Les personnes âgées notamment sont impatientes et expriment vite leur colère. Un vieil homme qui voulait refaire sa carte s’est dit incapable de se déplacer dans la wilaya de son grand-père pour élaborer un extrait de naissance exigé pour la délivrance du certificat de nationalité, nécessaire lui aussi pour la carte d’identité. Dans les faits, le citoyen continue de faire face aux contraintes administratives, bien que le ministre, M. Ould Kablia, ait déclaré que son département a été chargé «de limiter au maximum le nombre de pièces exigées pour n’importe quel dossier».
Par Karima Sebaï