La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit a regretté avant-hier que malgré la « disponibilité et la volonté réelles » de la tutelle de résoudre les difficultés des ressources humaines du secteur, les syndicats « n’ont comme réponse que la grève ».
« Je suis désolée que malgré la disponibilité et la volonté réelles de résolution des difficultés très nombreuses notamment en matière de gestion des ressources humaines, les syndicats n’ont comme réponse que la grève », a indiqué Mme Benghebrit dans un entretien à l’APS.
Réagissant à la décision de l’intersyndicale du secteur de l’Education qui regroupe la quasi-totalité des syndicats (CNAPEST, SNAPEST, UNPEF, CLA, SNTE, SATEF, SNAPAP) d’observer une journée de grève jeudi, la ministre a réaffirmé que l’essentiel des problèmes abordés par chacun des syndicats « a fait l’objet d’une prise en charge ». Elle a dans ce contexte reconnu que le règlement des situations soulevées « prend du temps car cela suppose des démarches, des mesures et des enquêtes à diligenter, parfois ». L’intersyndicale a annoncé récemment sa décision d’organiser une journée de protestation le 22 janvier en réaction ce qu’elle qualifie de « négligence » de la ministre au sujet des procès verbaux des réunions bilatérales et surtout la « non-application » des accords conclus.
Une série de rencontres bilatérales avec chacun des syndicats agréés du secteur a été organisée. Ces rencontres ont été sanctionnées par des procès-verbaux que « nous nous engageons à prendre en charge », a rappelé Mme Benghebrit.

Elle a, dans ce sens fait savoir que le temps pris dans le traitement des revendications « ne peut pas être considéré comme une négligence mais, au contraire, une prise en compte sérieuse car les problèmes posés par les syndicats ne sont pas toujours immédiatement solubles ». La ministre de l’Education a, dans le même sillage souligné que la situation socioprofessionnelle des fonctionnaires de l’Education nationale « s’est nettement améliorée après 2008, contrairement à ce que les partenaires sociaux ont indiqué considérant les augmentations obtenues ces dernières années, comme « dépassées par la cherté de la vie ». « Cette amélioration a induit des aspirations et des exigences nouvelles qui imposent des priorisations », a-t-elle soutenu. Pour la ministre les fonctionnaires du secteur de l’éducation nationale se positionnent aujourd’hui « bien » par rapport aux fonctionnaires des autres secteurs de la
fonction publique.