Les soldes d’été du secteur de l’habillement semblent s’éterniser dans plusieurs magasins à Alger. Une période «élastique» qui dépasse de plusieurs jours la date limite fixée par la réglementation en vigueur au 11 du mois courant.
Certains commerçants persistent à appeler la période actuelle de «soldes d’été», alors que la date du 11 du mois courant l’a mis à terme. C’est le constat établi dans plusieurs magasins d’Alger, en particulier en ce qui concerne l’habillement.
Là où l’on passe, le mot «soldes» est vite identifié. Des affichettes aux couleurs gaies et aux divers chiffres attractifs marquent une période déjà consommée. Des rabais qui attirent le client afin de s’approvisionner en vêtements en pleine période d’été et qui coïncident avec la rentrée scolaire.
Une situation qui semble profiter aux clients et aux vendeurs pour faire ensemble des affaires. Nous avons pu remarquer que quelques commerçants, par respect aux instructions, ont déjà nettoyé leurs devantures de la publicité relative aux soldes.

Contrairement à d’autres qui persistent à pratiquer la vente selon les méthodes déloyales vis-à-vis des règles de la concurrence. Pour ce faire, ils proposent leurs marchandises soldées discrètement ou ouvertement. Liquidation, tout est affiché au même prix dans le seul but de vendre. Les vêtements pour enfants ou adultes, pour femmes ou hommes, connaissent tous un rabais.
Des remises importantes allant jusqu’à -70%, -50%, des chiffres importants qui semblent ne pas vouloir disparaître des vitrines.
Des chaussures de style trappeur, qui se vendait à 13 000 dinars, se voient solder à seulement 8 000 dinars, chose que nous a confirmé un vendeur dans un magasin d’une grande marque de chaussures.
À notre question sur les affichettes qui ne sont plus au même endroit pour attirer les clients, il nous a répondu : «La période des soldes s’est terminée le 11 août, mais nous continuons pour quelques jours encore». «Si c’est pour acheter, c’est l’occasion», a-t-il ajouté.
Les commerçants sont en quête de moyens susceptibles de les débarrasser de leurs produits invendus et qui restent stockés une longue période.
Ils trouvent en cette période de soldes une aubaine dans le but de changer leurs collections par d’autres nouvelles.
Pourtant les soldes sont soumis à des règles qui régissent l’activité commerciale. Il est à rappeler que cette année 58 infractions liées aux soldes ont été enregistrées sur le territoire national et le chiffre risque de croître vu l’état actuel.
Sur le chemin du retour un vendeur d’habillement informel proposait lui aussi ses produits avec une remise exceptionnelle.
«Hier, il se vendait à 800 dinars, aujourd’hui il est à 300 seulement», criait-il pour attirer la foule. A présent, rien n’arrête la mode des soldes de se répandre dans le langage des commerçants.
M. M.