Malaise social dans trois titres de la presse privée, Des grèves en vue

Malaise social dans trois titres de la presse privée, Des grèves en vue

Les collectifs rédactionnels du quotidien d’Oran et Wakt El Djazair ainsi que le personnel administratif et technique du quotidien Liberté ont entamé depuis aujourd’hui des actions de protestation.

La grève est ouverte et illimité à Liberté, les journalistes du quotidien d’Oran et ceux de Wakt el Djazair ont signifié leurs préavis de grève, depuis hier à leurs directions respectives si leurs revendications salariales ne sont prises en charge.

Le quotidien d’Oran risque dans quinze jours, la paralysie surtout que ses journalistes appartenant au bureau d’Alger et celui d’Oran, ont signifié leur préavis de grève à la direction du journal. Le débrayage serait inévitable si cette dernière maintenait la fin de non recevoir de leurs revendications salariales.

Le collectif rédactionnel explique le recours à la grève par le fait que les journalistes ne « peuvent plus attendre indéfiniment que les caisses du journal se remplissent pour avoir droit à un salaire décent ».

Cette action, de dernier recours intervient presque une année après que le collectif eut déjà déposé un préavis de grève daté du 30 janvier 2013 resté, sans suites et les revendications « n’ont pas été satisfaites ». ils viennent par l’action, d’aujourd’hui, de réitérer leur position en invitant la direction du journal à reprendre la négociation pour la satisfaction de revendications « sommes toutes légitimes et à leur tête la question des salaires des journalistes et photographe et ce, conformément aux accords signés dans le PV de réunion » de janvier dernier.

Le quotidien Liberté ne paraitra pas demain. Sauf revirement de dernière minute, La direction du journal n’a pas donné suite aux revendications des travailleurs, lesquels ont enclenché depuis ce mercredi une grève illimitée, qui réclament la mise en application de la grille des salaires en négociation depuis le début de l’année.

Dans un communiqué interne, la direction du journal a estimé que «la revendication salariale, si elle est légitime ne doit pas, par contre, déstructurer l’entreprise ». Ainsi, une augmentation de 37, 7 % sur la masse salariale brute mensuelle est accordée, avec effet rétroactif à partir de janvier 2013, selon le texte.

« L’augmentation prend en charge de façon conséquente l’ensemble des corps de métiers de la chaine (…) », soutient la même source. « Ce réajustement place le journal LIBERTE parmi les titres quotidiens privés, les plus rémunérateurs, aussi est-il fait appel çà l’ensemble du collectif à préserver l’emploi et l’entreprise en reprenant leur activité », ajoute encore le texte. Mais cette augmentation n’a pas agrée les travailleurs qui ont décidé de maintenir la grève jusqu’ à l’application de la grille des salaires. Ils dénoncent les déclarations de la direction truffés, selon les travailleurs, de « contrevérités ».

«Au lieu de regarder la réalité en face, assumer ses engagements appliquer la grille telle qu’élaborée conjointement avec le syndicat, la direction préféré jouer le pourrissement en poussant les travailleurs à un débrayage dont, elle seule, assumera les conséquences », a indiqué la section syndicale du journal affilié à l’UGTA. « Nous tenons à nous excuser auprès de nos lecteurs et de nos annonceurs de l’absence de notre quotidien dans les kiosques durant la grève illimité ». A noter que les journalistes ont appuyé individuellement ce mouvement de grève.

A Wakt El Djazair la version arabophone du Temps d’Algérie, les journalistes se disent maintenir le débrayage bien qu’ils n’attendent pas grand-chose de la part de la direction qui, a leur a signifié une fin de recevoir du préavis voté depuis hier.

Sofiane Tiksilt