Maladies rhumatismales, Deux millions de personnes en souffrent

Maladies rhumatismales, Deux millions de personnes en souffrent

La polyarthrite affecte, d’abord, et dans la plupart des cas, les mains, les poignets et les petites articulations des pieds.

« Deux millions d’Algériens seraient atteints de la polyarthrite ». C’est ce qu’a indiqué, jeudi à Alger, la présidente de la Ligue algérienne anti-rhumatismes (LAAR), le professeur Ladjouz Razig, en marge d’une journée de formation continue sur ce thème organisée au profit des médecins généralistes et spécialistes des affections rhumatologiques prévalentes. Elle affirme que « ces maladies rhumatismales sont nombreuses et toujours aussi douloureuses que handicapantes ». Selon les propos de ce chef de service de rhumatologie de l’établissement hospitalier spécialisé (EHS) de Ben Aknoun, les maladies rhumatismales, comme la polyarthrite ou l’arthrose, sont de plus en plus courantes. « Il existe de nombreuses maladies appelées rhumatismales parce qu’elles ont en commun le fait d’entraîner une inflammation douloureuse des articulations (arthrite).

Du coup, les gestes les plus simples de la vie deviennent insupportables et impossibles à réaliser », a-t-elle précisé. L’arthrose qui est une maladie articulaire qui résulte, selon ses propos, « d’une dégradation du cartilage qui recouvre les extrémités des os au niveau des articulations ». Les premiers symptômes apparaissent généralement à partir de 40-50 ans, mais la maladie commence souvent bien plus tôt, vers 35 ans. Le professeur Ladjouz a insisté sur le diagnostic précoce pour une meilleure prise en charge de cette pathologie handicapante, estimant qu’il s’agit d’une maladie grave qui entraîne de nombreuses complications, dont des déformations.

« Plus la maladie est détectée très tôt, plus le traitement est efficace », a-t-elle souligné.Pour ce qui est de la prise en charge, l’éminent professeur souligne que les malades doivent s’adresser « à temps » aux services hospitalo-universitaires de rhumatologie qui existent dans certaines villes du pays. Elle indique qu’il existe dix centres de rhumatologie : six à Alger les autres sont implantés à Oran, Constantine, Batna et Tizi Ouzou. Le problème qui se pose est celui des médicaments « qui coûtent très cher, qui ne sont toujours pas disponibles en Algérie et qui permettent de stopper la maladie », fait-elle savoir. L’autre inconvénient qui se pose actuellement est celui des établissements de santé qui ne peuvent pas soigner tous les malades. « Le choix se fait en fonction des résultats obtenus ».

Plus explicite, elle indique que « pour choisir, il faut s’assurer que le résultat sera bon. Il faut être absolument certain du diagnostic ». Pour ce qui est de cette journée, Dr Ladjouz Razig indique que la LAAR a voulu demander aux médecins de sensibiliser les patients pour établir des diagnostics précoces. La polyarthrite affecte, d’abord, et dans la plupart des cas, les mains, les poignets et les petites articulations des pieds. Avec le temps, les épaules, les coudes, la nuque, les mâchoires, les hanches, les genoux et les chevilles peuvent subir le même sort.

L’inflammation généralisée, lorsqu’elle n’est pas contrôlée par un traitement adéquat, affecte très souvent le système immunitaire, causant notamment la fatigue et l’anémie. Les causes de cette maladie ne sont pas encore totalement connues. L’hypothèse la plus probable, selon les médecins, est qu’un ensemble de facteurs environnementaux, en particulier le tabagisme, génétiques et biologiques comme une infection, des variations hormonales ou un épuisement du système immunitaire en sont la cause. Interrogé au sujet de la manière de prendre soin de ses articulations, le Dr N. Khaldoun affirme que les personnes atteintes de ces maladies sont appelées à éviter de porter des charges trop lourdes, de ne pas rester debouts trop longtemps sans bouger.

Elle leur conseille également de se faire suivre par un médecin et de porter des chaussures adaptées. La pratique du sport (la piscine) est bénéfique pour détendre les articulations et les muscles sans effort. Les malades doivent aussi adapter des positions confortables pour leurs articulations.

Abbas Aït Hamlat