Plus de 28 millions d’assurés sociaux sont affiliés à la CNAS en Algérie, et quelque 6 millions de cartes CHIFFA ont déjà été distribuées
«L’Algérie compte 14 millions de malades chroniques», a annoncé hier à Alger M. Hamid Boualag, président de l’association SOS Hépatite et coordinateur du réseau des associations des malades chroniques lors de la journée débat sur les systèmes de santé.
Cette rencontre qui a regroupé des médecins, des malades, des représentants des ministères de la Santé et du Travail, ainsi que de la société civile a permis aux participants de passer en revue l’état des lieux de toutes les maladies chroniques.
Pour M. Boualag, cette rencontre vise à ouvrir le débat sur le système de contractualisation et sur le transfert des malades à l’étranger qui demeurent à l’heure actuelle des sujets tabou et qui sont entourés d’un flou artistique.
Notre interlocuteur estime que le règlement de la contractualisation règle à 80% la prise en charge des malades.
Il a fait savoir que le nombre de malades chroniques ne cesse d’augmenter et cela pour plusieurs facteurs, à savoir le stress, la mauvaise alimentation et le manque d’activité physique. Evoquant les nouvelles réformes appliquées dans le secteur, le Dr Bourkaib, directeur de la Sécurité sociale au ministère du Travail, a mis l’accent sur les efforts consentis par l’Etat pour la prise en charge des malades.
C’est ainsi qu’il a cité le chiffre de 28 millions d’assurés sociaux en Algérie. Il a ajouté que plus de 6 millions de cartes CHIFFA ont déjà été distribuées» et qu’en matière de transport des malades chroniques, dont peuvent également bénéficier les cancéreux, les caisses de sécurité sociale sont conventionnées avec 160 transporteurs à travers le pays.»
Pour ce qui est des greffes, le professeur Graba a déclaré que le programme 2012 ne prévoit pas de greffes hépatiques alors que, jusqu’à présent, les équipes médicales algériennes ont pu réaliser 33 transplantations dans ce domaine.
Ce praticien de renom a souligné que la chirurgie des cancers du foie permet une survie de 5 ans, «ce qui n’est guère le cas de la chimiothérapie».
Le Dr Ghanem Mustapha, de la Caisse nationale de l’assurance sociale (CNAS), dira que les transferts des malades à l’étranger sont une aberration dès lors que l’Algérie dispose de tous les moyens, au niveau local. Il trouve anormal qu’en 2011 on continue à transférer des malades à l’étranger. «D’une manière détournée la CNAS est en train de financer et de développer les systèmes français de la santé», a-t-il clamé à l’assistance
Abordant la question de la prise en charge des insuffisants rénaux en Algérie, le Dr Ghal-mi dira que le pays dispose de 5 000 générateurs pouvant accueillir 30 000 malades.
Evoquant, par ailleurs, les préoccupations émises à maintes reprises par les cancéreux, la représentante du ministère de la Santé devait affirmer que sur les 57 accélérateurs qui seront acquis prochainement, 10 seront installés en 2012 pour prendre en charge la radiothérapie.
Wassila Benhamed