Des diabétologues ont appelé vendredi à Alger, lors du 3e colloque sur le diabète, à la réactivation des commissions médicales nationales pour les maladies chroniques.
Lors de cette rencontre, ces spécialistes ont mis l’accent sur l’impératif de réactiver les commissions médicales nationales d’oncologie, de diabétologie et des maladies cardiovasculaires, précisant que ces commissions peuvent contribuer à la promotion de la prévention au sein de la société et à la lutte contre les facteurs à risque à même de réduire l’atteinte par ces maladies qui constituent un lourd fardeau pour le Trésor public.
Le Pr Mensour Berouri, spécialiste en médecine interne, a mis en avant la nécessité de relancer le programme national de lutte contre les facteurs à risque, élaboré par le ministère de la Santé en 2015, ajoutant que « si les autorités publiques n’appliquent pas ce programme en temps voulu, l’Etat se retrouvera dans l’incapacité de faire face au risque de ces maladies tant au niveau social qu’économique ».
S’appuyant sur les données de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), le Pr Berouri a rappelé que le remboursement des médicaments a atteint en 2016 plus de 180 milliards de DA dont 26% pour la prise en charge du diabète (46 milliards de DA).
Pour sa part, le chef du service d’endocrinologie et de diabétologie à l’Hôpital de Beni Messous, le Pr Mourad Semrouni, a exprimé son regret quant au manque de coordination entre les ministères de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière et celui du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale pour ce qui est de la gestion et la prescription des médicaments, saluant en revanche les résultats de l’étude nationale réalisée par le ministère de la Santé durant les dernières années sur le dépistage précoce du diabète.
D’autre part, le Pr Djamel Belkhedir de l’Hôpital Ibn Sina à Rabat (Maroc) a plaidé pour l’impératif « de sensibiliser la société maghrébine sur le diabète et les autres maladies chroniques, alors que le diabétologue, Jean-Paul de Gier a mis l’accent sur l’impératif de lutter contre les facteurs à risque à l’origine de cette maladie à l’instar de l’obésité.