Les maladies cardiovasculaires continuent à faire des victimes en Algérie. Les chiffres se suivent et se ressemblent, puisque ces dernières représentent «la première cause de mortalité».
Les maladies cardiovasculaires continuent à faire des victimes en Algérie. Les chiffres se suivent et se ressemblent, puisque ces dernières représentent «la première cause de mortalité».
Selon les spécialistes, la mauvaise hygiène de vie, une alimentation déséquilibrée, le tabagisme, toutes ces mauvaises habitudes impactent fortement sur la santé des Algériens, causant notamment des maladies cardiovasculaires dont le taux a atteint 46,2%, ajoutant que les maladies cardiovasculaires arrivent en tête des maladies non-transmissibles.
En effet, d’après les résultats d’une étude réalisée par l’Institut national de santé publique (INSP) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), selon les informations relayées par la Société algérienne de cardiologie (SAC), un habitant sur quatre meurt d’un problème cardiaque en Algérie.
Au total, les maladies liées au cœur représentent 46.2% du taux de mortalité. Une étude épidémiologique internationale sur l’évaluation de la prise en charge de l’hypercholestérolémie, menée à Tlemcen auprès de 1.000 patients, a permis de mieux comprendre la répartition des principaux facteurs favorisant ces maladies.
On y apprend ainsi que l’hypertension artérielle (HTA), la sédentarité (40% de la population), le tabagisme (17%), le diabète (6,8%), l’obésité et l’hypercholestérolémie. Là où cela inquiète le plus, c’est quand on découvre que les Algériens sous-estiment certains facteurs de risque.
L’étude cite notamment la dyslipidémie (taux de graisse trop élevé dans le sang), découverte fortuitement chez 3 patients sur 4 au cours d’un examen systématique.
Pour éviter les facteurs de risques, Mohamed Chtibi, maître assistant au service cardiologie à l’hôpital de Blida, insiste sur la prévention.
«Il faut savoir qu’une activité régulière, de 30 à 45 minutes par jour, ou une marche soutenue tout les deux jours suffit, dans la majorité des cas, à protéger nos patients des problèmes cardiovasculaires.
Les facteurs de risques majeurs sont l’âge, l’hérédité familiale, l’hypercholestérolémie, le tabac, l’hypertension artérielle et le diabète», explique-t-il. Il faut savoir que, ces dernières années, les maladies cardiovasculaires sont en nette augmentation chez les jeunes à cause du tabagisme, qui est en hausse chez cette tranche de la population.
Afin de lutter contre ces maladies lourdes, les experts préconisent de mettre l’action sur la prévention, à l’instar des pays développés, tels que la Grande Bretagne et les États-Unies, qui ont pu réduire de 50% la prévalence de ces maladies, à travers des mesures qui limitent la consommation du tabac.
Un rien pourrait donc améliorer la santé des Algériens, comme revoir leur régime alimentaire, en consommant moins de sucre, de gras et de sel, et à faire une activité sportive régulière.
Il a aussi recommandé à toutes les personnes susceptibles de développer une maladie cardiovasculaire de réduire leur consommation en pain, de surveiller leur poids et de se faire dépister une éventuelle hypertension, à partir de 30 ans.
Kafia Aït Allouache