Les maladies cardiovasculaires constituent aujourd’hui un véritable problème de santé dans le monde, et notamment pour les Algériens. Environ 26,1% des décès en Algérie sont liés aux pathologies du cœur, se positionnant ainsi comme première cause de mortalité, a indiqué mardi à Alger, le chef de service cardiologie à l’établissement hospitalier spécialisé Maouche-Amokrane, le professeur Rachid Bougharbal.
Les infarctus et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont généralement dus au blocage d’une artère empêchant le sang de parvenir au cœur ou au cerveau. Leur cause la plus courante est la constitution d’un dépôt gras sur les parois internes des vaisseaux sanguins alimentant ces organes.
Selon le spécialiste, les AVC connaissent une hausse importante en raison, notamment du changement du mode de vie des citoyens « de plus en plus sédentaires et consommant des aliments gras et sucrés en quantités importantes ». Il a ajouté que la consommation de tabac était également un facteur favorisant ces accidents.
L’augmentation de l’espérance de vie en Algérie (73 ans pour les hommes et 76 ans pour les femmes) favorise également l’apparition de ce genre de maladies, a-t-il relevé. La recrudescence des maladies non transmissibles est expliquée, selon le Pr Bougharbal, par une double transition démographique et épidémiologique de telle façon que les maladies transmissibles (infectieuses) ont connu une baisse et de nouvelles maladies apparaissent comme l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires et les cancers. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), d’ici 2020, les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux deviendront la principale cause de décès et d’incapacité dans le monde, et le nombre de décès devrait dépasser le cap des 20 millions par an et atteindre plus de 24 millions en 2030.
Il faut savoir qu’une femme sur 5 et un homme sur 6 auront un AVC une fois dans leur vie. Même si l’on sait que le risque augmente avec l’âge, l’AVC touche aussi les plus jeunes, d’où la nécessité de sensibiliser le grand public sur les facteur de risques des cardiopathies et des AVC qui sont causés par une mauvaise alimentation, un manque d’activité physique, le tabagisme et l’usage nocif de l’alcool. Ces facteurs de risque comportementaux sont responsables d’environ 80% des maladies coronariennes et cérébraux vasculaires. Les effets d’une mauvaise alimentation et du manque d’activité physique peuvent se traduire chez les individus par une hypertension, une hyperglycémie, une élévation du taux de lipides, et le surpoids et l’obésité, d’où l’importance de promouvoir une bonne hygiène de vie.
Kamélia H