Malades dans le sud du pays : Et vogue la galère !

Malades dans le sud du pays : Et vogue la galère !

 Les malades des régions du sud du pays se trouvent livrés à eux-mêmes en raison d’un déficit en praticiens spécialistes et d’un manque d’ambulances.

Ces problèmes ont été  soulevés, hier, par les citoyens de la région de Rhourd El-Baguel (commune d’El-Borma), dans la wilaya de Ourgla, à l’occasion de la visite du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf.

Après avoir écouté les doléances formulées par les citoyens, M. Boudiaf a souligné la nécessité d’affecter un nombre suffisant d’ambulances pour l’évacuation des malades vers les structures hospitalières éloignées, de doter les structures de santé en quantités suffisantes de vaccins, en coordination avec l’Institut Pasteur d’Alger et de prendre en charge le suivi de la santé maternelle dans ces régions reculées.    «Le volet de la santé dans le sud du pays est différent de celui dans le Nord. Il nécessite davantage d’efforts de la part des différents acteurs, des secteurs public et privé, en vue d’assurer une meilleure prise en charge des malades et de préserver la santé du citoyen dans ces régions», a dit M. Boudiaf. La population dans le Sud fait face à diverses pathologies, dont le trachome. Dans ce contexte, le ministre a fait état de la mobilisation d’unités médicales mobiles, dont une dizaine pour la wilaya de Ouargla, encadrées par un staff médical et paramédical, devant assurer des consultations et soins médicaux, déterminer la prévalence des maladies dans les régions enclavées, à l’appui de campagnes préalables de sensibilisation en direction des citoyens.  Le ministre a, à ce titre, mis l’accent sur la nécessaire mise en place d’une cellule mixte à l’échelle de la wilaya, composée de représentants de la santé et de la Protection civile, afin d’examiner la situation sanitaire dans le Sud, relever les carences et réunir les conditions nécessaires à la prise en charge de la santé du citoyen et la consécration de son droit à l’accès aux soins. Concernant le secteur privé, le mi-nistre, qui a visité un centre d’imagerie médicale, a indiqué que ces structures privées devront être complémentaires de celles du secteur public, en vue de permettre au malade d’opter pour la structure de son choix, et «ne guère faire de commerce sur la santé du citoyen». M. Boudiaf s’est, par ailleurs, enquis du projet d’extension de l’hôpital de Hassi-Messaoud, dont les travaux tirent à leur fin, et a pris connaissance des doléances de ses travailleurs et des citoyens, concernant le déficit accusé en praticiens spécialistes et le manque d’ambulances. Il a, à ce propos, annoncé l’affectation prochaine de spécialistes dans le Sud, où les conditions adéquates doivent leur être réunies, notamment le logement, ainsi que l’inscription, pour 2015, d’une  opération d’acquisition de neuf (9) cliniques mobiles pour la wilaya de Ouargla. Le ministre de la Santé, qui a fait part de la programmation, dans deux semaines, d’une rencontre à Ouargla pour faire le point sur la situation de la santé dans le sud du pays.

D.B

LG Algérie