Abderazak Makri éprouve visiblement beaucoup de compassion vis-à vis du président Bouteflika. En tous cas, il l’a dit samedi devant les journalistes invités à sa conférence à l’occasion de la célébration de la journée de la femme.
“Si j’étais le fils de Bouteflika, jamais je n’aurais accepté qu’on lui inflige une telle humiliation” s’est-il ému. Pour le chef du MSP, “le président a besoin de respect, de repos au lieu d’être utilisé comme un cheval de Troie par le clan qui ne veut pas lâcher le pouvoir, quitte à avoir recours à des méthodes immorales”.
De la compassion Makri est passé à l’ironie et la dérision en exprimant des doutes sur les 5 millions de signatures que le candidat Bouteflika aurait collectées.
“C’est de l’impossible même quand on était à la coalition avec le FLN et le RND on avait pu réunir plus d’un million, car c’est une opération très difficile qui suppose des moyens et des hommes”.

Par ailleurs, le chef du MSP a déclaré que les consultations se poursuivent avec les partis et personnalités politiques qui appellent au boycott de la présidentielle. Des action de protestations seront entreprises, selon lui, notamment un meeting le 21 mars à la salle Harcha (Alger).
Mais peu de chances que ce meeting puisse se tenir puisque les boycotteurs n’ont pas voix au chapitre. C’est la loi électorale qui le stipule.