Maïs et Soja importés par l’Algérie,Quels dangers sur la santé publique?

Maïs et Soja importés par l’Algérie,Quels dangers sur la santé publique?

Les besoins en matière d’aliments de bétail pour satisfaire la demande nationale tournent autour de 600 000 tonnes de maïs

L’absence de communication et d’information à ce sujet de la part de l’office chargé de cette mission, qui est pourtant un maillon essentiel dans la chaine alimentaire, ne fera que renforcer le doute.

D’après des chercheurs de l’Université de Caen (France), des tests sur des rats montrent que la santé de ceux qui ont consommé du maïs génétiquement modifié, même à petite dose, se détériore plus vite que celle des animaux qui n’en ont pas ingéré, a rapporté ces derniers jours la presse française. Le taux de mortalité serait deux à trois fois plus élevé que la moyenne. Y a-t-il danger pour l’humain? Le danger est majoritairement indirect: la loi française n’interdit pas en effet de nourrir le bétail avec des farines contenant des OGM. Des traces peuvent donc se trouver dans la viande, les oeufs, le fromage… peut t-on lire sur le site du quotidien L’Express.

«Le crime, c’est que ça n’a pas été testé avant, que les autorités sanitaires n’ont pas exigé de tests plus longs alors qu’on est à 15 ans de commercialisation des OGM dans le monde», a souligné Gilles-Eric Séralini, professeur en biologie moléculaire et coordinateur de l’étude. Pourquoi? La puissance des lobbys pro-OGM, à l’instar de Monsanto (géant américain de l’agroalimentaire spécialisé dans les biotechnologies végétales, dont le siège est situé à Saint-Louis aux États-Unis), empêchait ce type d’expérimentation, selon ce chercheur. Cela se passe hors de nos frontières mais cela nous concerne au plus haut point. L’Algérie a importé 600.000 tonnes de maïs en 2011.

D’où provient-il? Les Algériens ont le droit de savoir, même si la santé publique est loin de constituer une priorité pour ceux qui en ont la charge et la responsabilité. Les besoins en matière d’aliments de bétail pour satisfaire la demande nationale tournent autour de 600.000 tonnes de maïs si l’on excepte le soja. C’est ce qu’a prévu d’importer l’Onab en 2011.

«L’Office national des aliments de bétail prévoit d’importer 300.000 tonnes de maïs, d’ici au 31 décembre prochain, pour atteindre les 600 000 T d’importations prévues sur l’ensemble de l’année 2011», avait déclaré à l’époque, à l’APS, son P-DG, M.Lambarek Yahi. Ces importations rentraient dans le cadre de la production d’environ 1,2 million de tonnes d’aliments composés pour l’année 2012. Il faut souligner que l’aliment de bétail (volaille et bovin) produit par l’Onab est composé de 60% de maïs et de 30% de soja. Que représentent les 10% restants? La question est posée. Ces viandes fortement consommées par les Algériens, avec une mention spéciale pour celle du poulet produite en quantité industrielle sur laquelle se rabattent les consommateurs, en raison essentiellement de son prix qui, signalons-le, au passage, ne cesse d’augmenter en raison notamment de la sécheresse qui a sévi aux Etats-Unis et en Europe et qui a eu des conséquences sur la production mondiale des céréales, en général, et du maïs, en particulier. Ce qui a fait flamber ses cours sur le marché mondial. L’Algérie a pris la décision de supprimer les droits et taxes sur les importations de maïs et de soja pour éviter une flambée des prix des viandes.. Sans succès pour le moment. Le prix du poulet se négocie autour des 400 dinars le kilogramme. Cette mesure fera apparemment l’affaire des importateurs d’aliments de bétail. Importeront-ils du maïs génétiquement modifié? A moins que cela ne soit déjà fait. La communication qui n’est pas leur point fort, alors qu’ils sont un maillon essentiel dans la chaine alimentaire, ne fera que renforcer le doute. Faut -il attendre la manifestation des premiers symptômes d’une éventuelle maladie pour réagir? La question se pose de manière légitime à partir du moment où un certain flou entoure les conditions de culture du maïs que l’Algérie importe massivement…