Les fonctionnaires de la mairie de la ville des Genêts viennent de s’illustrer encore une fois. En empêchant des parents de donner le prénom qu’ils souhaitent à leur enfant.
Il s’agit d’un nouveau-né de sexe masculin né le 5 mai dernier, son père, M. Chabane Halim, s’est présenté devant le service d’état civile pour enregistrer son fils, mais la fonctionnaire du service a refusé de l’inscrire avec un tel prénom sous prétexte que le prénom Selyan ne figure pas la liste des prénoms algériens.
Face à cette situation, le père a porté l’affaire en justice. Il est toujours à l’attente l’examen de son affaire devant le tribunal de Tizi-Ouzou, et l’enfant Selyan et après 5 mois, reste toujours non inscrit au registre d’état civil de Tizi-Ouzou.
Rappelons qu’afin de régler le problème du refus de l’administration d’enregistrer dans l’état civil certains prénoms amazighs, le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) a confectionné une nomenclature des prénoms amazighs pour sa prise en compte au sein des différentes APC sur la demande du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales. Mais une année après que le HCA eut remis son rapport de nomenclature et malgré plusieurs rappels du HCA, c’est toujours le black-out. Le département de Daho Ould Kablia ne semble pas pressé par les innonbrables interpellé par les dépassements dont s’illustre son administration.
Le divorce entre le citoyen et les municipalités ne ferait pas partie des urgences du gouvernement. Cette interdiction à la liberté individuelle, comme d’autres au demeurant, est une preuve que les promesses du nouveau gouvernement de combattre la bureaucratie et les dépassements dans certaines administration n’étaient que nuage de fumée.
Madjid Serrah