“Si la grève persiste, nous serons obligés de défendre le droit de scolarisation de nos enfants auprès de la justice”, a averti Hadj Bachir Dellalou, président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves (Fnape), à Liberté. Une réaction à la décision du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), qui a annoncé, mercredi soir, la poursuite de la grève. Il a indiqué également que cette mesure à laquelle il “ne voudrait pas faire recours” se tranchera à l’issu d’un conseil national qui sera tenu dans quelques jours.
Au sujet des négociations entre le Cnapeste et le ministère de l’Éducation nationale, le premier responsable de la Fnape s’est montré très optimiste. “Il y a des pourparlers qui ont été entrepris par les deux parties, et à chaque fois, ils sortent avec un résultat négatif. Je suis convaincu que tant qu’il y a un dialogue, nous arriverons à un résultat”, a-t-il espéré. Tout en ajoutant : “J’ai envoyé une correspondance à la Présidence et au Premier ministre dans laquelle j’explique en détails les risques et/où je leur demande d’intervenir en tant qu’autorité suprême, mais je n’ai pas encore reçu de réponse”, a-t-il enchaîné. Questionné sur la décision du Cnapeste, Hadj Bachir Dellalou a répondu : “Nous sommes le syndicat des élèves et des parents d’élèves, notre rôle n’est pas de désigner celui qui a raison et celui qui a tort. Notre rôle, c’est de défendre la scolarisation de nos enfants et de les protéger de tous les agissements.”
Et d’ajouter : “On est arrivés à un stade où nous commençons à craindre ce monstre de la grève qui commence à inquiéter les parents et les élèves en ce qui concerne l’année scolaire en cours.” Face au retard accumulé, depuis le 16 février au moins, l’année blanche est devenue un véritable risque. Toutefois, Hadj Bachir Dellalou est d’un autre avis : “Il n’y aura pas d’année blanche, nous avons encore le temps de tout récupérer.”
Le président de la Fnape a rappelé également que des mesures ont été entreprises afin de sensibiliser les élèves pour qu’ils restent dans leur établissement même s’ils n’ont pas de cours. Et pour calmer les parents qui s’inquiètent du sort de leurs enfants, “nous avons installé des cellules d’écoute au niveau des 48 wilayas, et si les élèves ont un problème quelconque, ils pourront se rapprocher d’elles pour faire le relais avec la Fédération nationale qui, à son tour, le soulèvera au ministère de l’Éducation”, a ajouté Hadj Bachir Dellalou.
I. A.