La loi de finances 2012, portant entre autres une loi interdisant l’importation des vêtements de friperie votée par l’APN le 02 novembre dernier, a été signée aujourd’hui, mercredi, par le président de la République. Pour le ministre des Finances, Karim Djoudi, cette mesure relève d’une option stratégique pour sauvegarder l’industrie du textile.
«Le choix est simple : soit nous continuons d’importer et consommer l’argent que nous avons, ou bien nous considérons que nous avons des entreprises à développer, de l’emploi à créer, des familles à qui nous devons donner des salaires», avait-il indiqué à l’issue de l’adoption de la loi en question. En 2010, les importations de l’Algérie en matière de vêtements usagés étaient estimées à près de 40 milliards de dollars, avait-il ajouté. Si cette mesure a été saluée par les professionnels du textile, un secteur auquel l’Etat a accordé 60 milliards de dinars pour sa restructuration, les importateurs, revendeurs et consommateurs ont exprimé leur colère. Les importateurs, dont le nombre est estimé à 25 000, ont organisé avant-hier, à Alger, une marche appelant les pouvoirs publics à revenir sur cette décision jugée préjudiciable aussi bien pour eux que pour les citoyens à faibles revenus qui n’ont pas les moyens d’acheter des vêtements neufs et se ruent alors sur la friperie.
A. H.