Selon les chiffres de la direction de l’emploi de la wilaya de Bouira, sur 789 permis de travail accordés aux étrangers, 90% sont des travailleurs chinois activant essentiellement dans la construction. Les 10% restants sont des travailleurs égyptiens et turcs et, eux aussi, exercent dans le BTPH. Autrement dit, la majeure partie des logements de Bouira est réalisée par des ouvriers étrangers. Selon la même source, le déficit en main-d’œuvre qualifiée ou non est estimé à plus de 65 000 ouvriers, uniquement pour le secteur du bâtiment. D’après bon nombre d’entrepreneurs locaux, les jeunes demandeurs d’emploi veulent occuper un bureau avec un bon salaire, même sans présenter des qualifications aux postes convoités. Les “petits métiers” de carreleur, charpentier ou soudeur sont sous-estimés.
Il est relevé que le secteur de la formation professionnelle ne propose pas assez de formules pour la préparation aux métiers dont a besoin le marché de l’emploi dans son segment bâtiment.