L’attaquant béninois Abou Maïga, qui évolue à Saint Malo, en France, a été retenu par l’entraîneur des Ecureuils, Emanuel Amoros, dans la liste des 20 joueurs appelés à affronter l’Algérie, le 26 mars prochain. Dans cet entretien accordé au Buteur, Maïga avance que ses camarades et lui ne seront pas du tout complexés d’affronter une équipe algérienne composée de joueurs évoluant dans des championnats plus huppés.
A quelques jours du début du stage de préparation à Marseille, dans quel état d’esprit allez-vous aborder ce prochain rendez-vous contre l’Algérie ?
On est concentrés sur ce match qui sera très important pour les deux équipes. C’est vrai que l’Algérie sort, on va dire, mitigée de la Coupe d’Afrique. Donc, on sait bien qu’elle aura à cœur de se racheter et d’effacer son échec devant son public contre nous.
Cela vous donne des appréhensions ou se joue à votre avantage ?
C’est sûr que c’est un avantage. Vous savez, affronter une équipe qui doute est toujours facile que de jouer contre une autre en pleine confiance. On sait bien que les joueurs algériens auront plus de pression que nous.
Donc, vous allez venir en Algérie pour quel objectif ?
D’abord, on est leaders du groupe, donc on fera tout pour préserver cette place. Ça sera notre premier objectif lors de cette première confrontation. On essayera de rester sereins et bien se préparer mentalement pour réaliser un bon résultat en Algérie.
Vous êtes si confiant, qu’est-ce qui vous rend aussi optimiste ?
D’abord, j’ai confiance en notre équipe. Il faut savoir qu’on n’est pas premiers du groupe pour rien. On a des atouts à faire valoir. Après, il y a un excellent travail qui se fait sous la houlette du coach Amoros. On a été malchanceux lors du dernier tour éliminatoire de la Coupe d’Afrique face à l’Ethiopie, mais il fait reconnaître que le coach est en train de construire une équipe conquérante. Chacun de nous est conscient de l’enjeu de ce match face à l’Algérie.
Vous avez certainement suivi la dernière Coupe d’Afrique, un mot sur le parcours de l’Algérie dans cette CAN-2013 ?
Oui, j’ai suivi la CAN avec attention, et évidemment les matchs de l’équipe algérienne. J’étais surpris de voir l’Algérie quitter cette compétition dès le premier tour. Seulement, il y a lieu aussi de dire que des équipes comme le Nigeria et le Burkina Faso ont créé la sensation. Ce n’est pas le cas de votre équipe. Ce qui signifie qu’aujourd’hui, les favoris sont seulement sur le papier.
Connaissez-vous des joueurs algériens qui évoluent actuellement en sélection ?
Oui, je connais très bien Adlène Guedioura, avec qui j’ai déjà joué à Créteil, en France. J’ai suivi un peu son parcours en Angleterre, c’est un joueur de caractère qui a le profil pour jouer là-bas. Je vais le retrouver avec plaisir sur le terrain.
L’Algérie s’est bien renforcée, avec l’arrivée de Brahimi qui évolue en Espagne et Taïder qui joue en Serie A, en Italie, des appréhensions ?
Alors là, pas du tout ! Que les joueurs algériens évoluent dans les meilleurs championnats européens ou je ne sais quoi, cela ne signifie rien pour nous. Notre détermination sera la même. De toute façon, c’est sur le terrain que tout se jouera. Chacun se défendra avec ses qualités.
