Mahmoud Abbas attendu à Alger : est-ce une réponse au Maroc ?

Mahmoud Abbas attendu à Alger : est-ce une réponse au Maroc ?

Alger est vraisemblablement nostalgique du prestige diplomatique dont elle jouissait pendant les années 60 et 70. Se repositionnant aux devants de la scène politique régionale, l’Algérie se prépare à abriter le prochain sommet arabe, prévu pour le mois de mars 2022.

Pour ce faire, quoi de mieux que de mettre en avant la cause palestinienne et de faire le parallèle avec celle du Sahara Occidental. Une démarche qui permet à Ramtane Lamamra de faire d’une pierre deux coups, en s’attaquant aux desseins expansionnistes du Maroc et d’Israël.

Le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale établie à l’étranger a confié au journal pan-arabe Al Quds Al Arabi, que le président Palestinien Mahmoud Abbas sera à Alger avant la fin de cette année.

Cette affirmation sonne comme un début de réponse destinée au voisin marocain qui a reçu lors de la dernière semaine, le ministre de la Défense israélien Benny Gantz.

« L’Algérie reste un soutien aux opprimés« , a affirmé Ramtane Lamamra. Le chef de la diplomatie Algérienne a également confié qu’il sait qu’il y a toujours « un prix à payer », mais que l’Algérie ne va pas trahir « ses principes, son histoire et la mémoire de ses martyres ».

Le président Abbas attendu à Alger

Lamamra a déclaré que « le peuple algérien est tout à fait favorable au droit des peuples à l’autodétermination, en particulier les peuples palestinien et sahraoui ». Le chef de la diplomatie algérienne a également estimé que « tout ce qui touche l’Algérie et conduit à sa faiblesse aura des répercussions sur les deux questions ».

Le chef de la diplomatie algérienne confie ensuite que « nous recevrons le président palestinien Mahmoud Abbas avant la fin de l’année afin de confirmer nos positions historiques en faveur de la cause palestinienne« . Le ministre des Affaires étrangères a assuré que « nous ne négligerons pas la mémoire de l’Algérie, son histoire et ses principes ».

« Nous savons qu’il y a un prix à payer », précise Lamamra, « mais c’est le destin de l’Algérie de rester fidèle à ses principes, à son histoire et à la mémoire de ses martyrs qui se sont sacrifiés pour que leur pays reste libre, souverain, indépendant et un soutien pour les opprimés ».