La Libye, l’Algérie et la Tunisie ont annoncé samedi avoir décidé de créer des points de contrôle communs et de coordonner les patrouilles aux frontières pour assurer la sécurité et lutter contre le trafic d’armes et le crime organisé.
Cette décision a été prise par les Premiers ministres libyen Ali Zeidan, algérien Abdelmalek Sellal et tunisien Hamadi Jebali, réunis samedi à Ghadamès, dans le sud-ouest de la Libye.
Les trois dirigeants se sont engagés à « créer des points de contrôle communs aux frontières et à intensifier la coordination et la coopération dans le domaine sécuritaire, à travers des patrouilles en concomitance », selon un communiqué conjoint. Ils doivent également tenir des rencontres périodiques sur cette question.
Au cours d’un point de presse commun, le chef du gouvernement libyen a affirmé que « la situation au Mali est un phénomène qui a rendu nécessaire de nous rencontrer pour le prévenir et juguler ses conséquences ». Elle rend indispensable une « coordination entre nos armées et nos services de renseignements pour empêcher tout ce qui peut influer sur notre sécurité et la circulation des personnes: armes, drogue, traite des personnes et terrorisme », a-t-il ajouté.

En proie à une insécurité croissante, la Libye peine à former une armée et des forces de sécurité pour surveiller ses 4.000 km de frontières au Sud et ses 2.000 km de littoral au Nord. Mi-décembre, les autorités du pays ont décidé de fermer la frontière avec l’Algérie, le Niger, le Soudan et le Tchad, décrétant le sud du pays zone militaire fermée, en raison de la détérioration de la sécurité dans la région.
La frontière tuniso-libyenne, où le poste de Ras Jdir a été fermé un mois en décembre-janvier sur décision de Tripoli, est aussi considérée comme un lieu important pour les trafics régionaux.