Quelque 500 kilos de kiftraité ont été saisis jeudipar les gardes frontières de Maghnia, près de la frontière marocaine.
Selon le commandement de la gendarmerie nationale, la drogue a été découverte par des gendarmes en patrouille dans la région, à 7h30 du matin.
Le kif était dissimulé à l’intérieur d’une voiture de marque 504. A la vue des gendarmes, le conducteur, après avoir abandonné son véhicule, a pris la fuite à pied vers le Maroc en traversant la frontière.
Ce n’est pas la première fois que les narcotrafiquants sont obligés d’abandonner leur « marchandise » en cours de route. Les gardes frontières de la gendarmerie nationale ont déjà saisi d’énormes quantités de kif provenant du Maroc.
Traqués, les trafiquants de drogue sont très souvent contraints de fuir en laissant derrière eux leur drogue qu’ils comptaient acheminer vers l’Algérie puis probablement transférer vers l’Europe même si des quantités sont destinées à la consommation locale. Mais ce qui inquiète de plus en plus les autorités algériennes, c’est le fait que les narcotrafiquants utilisent des armes contre les patrouilles des gardes frontières.
D’ailleurs plusieurs armes de guerre ont été saisies lors de différentes opérations effectuées par les gendarmes, à l’Ouest et au Sud-Ouest notamment. Le colonel Zeghida, responsable de la police judiciaire au sein du commandement de la gendarmerie nationale, avait indiqué dans une récente conférence de presse que les gendarmes avaient saisi ces trois dernières années sept mitrailleuses (fusils-mitrailleurs et kalachnikovs) ainsi qu’une douzaine de pistolets automatiques (PA).
Cela renseigne on ne peut plus clairement sur la détermination des criminels qui n’hésitent plus à tirer sur les services de sécurité quand ils sont interceptés. Une quinzaine d’accrochages ont été enregistrés l’année dernière contre quatre en 2008.
Ainsi, les accrochages avec les trafiquants de drogue ont plus que triplé en l’espace d’une année. Alors que le mois de février dernier 2,8 tonnes de kif avaient été interceptées, l’année dernière près de 70 tonnes de kif ont été saisies par la gendarmerie nationale.
Aussi on sait que la connexion entre les narcotrafiquants et les terroristes est formellement établie par les enquêteurs.
La question est de savoir combien de quantité de drogue a pu échapper aux services de sécurité, sachant que l’argent récolté sert à l’achat d’armes et au financement des actions terroristes.
En tous les cas, les autorités sont déterminées à maintenir la pression sur les narcotrafiquants qui disposent de bases arrière au Maroc.
Z. Mehdaoui
