Madjid Bougherra donne le ton dans le groupe. Jamais impressionné par l’adversaire quel que soit son nom, il montre l’exemple sur et en dehors du terrain.
C’est un vrai leader mais qui ne veut pas qu’on le dise trop
Après le match exemplaire contre l’Angleterre, il était intéressant de prendre son avis sur celui qui arrive et qui n’est pas le moins important dans le parcours des Verts en Coupe du monde. D’abord, comment juge-t-il la performance de Cape Town : « Elle est conforme à la valeur du groupe et de ce qu’on attendait de lui après la sortie ratée contre la Slovénie ». Qu’est-ce qui a changé entre les deux matches ? Le solide défenseur des Glasgow Rangers explique : « Nous étions remontés comme des montres et on a laissé notre timidité dans les vestiaires.
Contre l’Angleterre, c’était le jour où il fallait montrer ce qu’on valait et pas un autre jour. Au fil de la partie, la confiance s’est instaurée et nous avons joué presque les yeux fermés. »
Le coach a dit « l’équipe monte en puissance ». Est-ce son avis ? « Tout à fait. Nous avons effectué une bonne préparation et savions que la forme allait vite revenir ». Un gros match avec un enjeu au bout (la qualification) se profile à l’horizon (aujourd’hui) face aux USA.
Comment se présente-t-il ? Madjid rassure : « Nous sommes des compétiteurs et savons comment préparer nos rendez-vous. Nous pouvons aller dans cette compétition mais à condition de gagner contre les Américains. » Plus facile à dire qu’à faire. Il en convient et lance : « Ce match contre les Américains est une finale qu’il faut impérativement gagner. Y a pas d’autre choix si on veut prolonger notre présence ici. Le mieux à faire, c’est d’évacuer la peur et bien gérer la pression qui entoure cette rencontre ». Les Verts ont montré face aux Anglais qu’ils avaient des ressources.
Rééditeront-ils la performance dans quelques heures ? Madjid Bougherra ne doute pas un seul instant : « On aime bien les challenges difficiles à relever. C’est notre force. Dans ce type de match, nous serrons les coudes et jouons collectivement. Mais je reste persuadé qu’il faut marquer des buts pour franchir l’écueil américain. Le fond de jeu est là. Il faut retrouver notre force collective. On joue (bien) en bloc équipe.
On va se lâcher pour évacuer la pression. Celle-ci sera, je crois, la clef du match des deux côtés. » Le roc Madjid va une fois de plus donner l’exemple sur le terrain. C’est-à-dire être intraitable en défense et apporter son soutien dans les phases offensives. Avec ses camarades Antar, Halliche, c’est un des atouts de l’Algérie dans les balles arrêtées. Fabio Capello avait concocté un plan anti-Bougherra sur les balles aériennes et les coups de pied arrêtés. Bob Bradley s’est lui aussi penché sur cet aspect.
Par Yazid Ouahib