Madjer ne veut pas d’un entraîneur étranger

Madjer ne veut pas d’un entraîneur étranger

La défaite face au Maroc (4-0) a coûté son poste sur le banc de l’Algérie à Abdelhak Benchikha. Alors que la Fédération algérienne cherche un sélectionneur étranger pour la Khadra, Rabah Madjer monte au créneau.

« En quoi l’entraîneur local a-t-il échoué ? J’aimerais bien qu’on me l’explique ! Je ne crois pas que l’accession des Verts aux demi-finales de la CAN eut été un échec pour Saâdane ainsi que leur participation à la Coupe du monde, encore moins le nul imposé à la sélection de Belgique sur son terrain.



Cette même équipe de Belgique avait battu la France, championne du monde à l’époque, en France même et avait atteint les demi-finales du Mondial-2002. Les gens doivent comprendre que toutes les grandes réalisations du football algérien ont été l’œuvre d’entraîneurs algériens, à commencer par les Jeux méditerranéens et africains de 1975 et 1978 où nous avions remporté la médaille d’or sous la conduite de Rachid Mekhloufi, jusqu’au seul titre de champion d’Afrique des nations remporté par l’Algérie avec Abdelhamid Kermali, en passant par deux participations en Coupe du monde en 1982 et 1986. A l’inverse, les entraîneurs étrangers ont tous échoué à la tête des Verts, de Leekens à Cavalli en passant par Waseige, avec tous mes respects pour ces techniciens. Il ne faut pas tromper l’opinion publique, s’emporte la légende du football algérien dans les colonnes du Buteur. Je vous l’ai dit plus haut : le plus grand entraîneur au monde ne pourra pas réussir avec la politique actuelle. Il rencontrera les mêmes difficultés qu’ont rencontrées Saâdane et Benchikha. Ce n’est pas un problème de personnes, mais de politique sportive. Il faut revenir à l’ancienne méthode en privilégiant la formation du joueur local. Lorsque j’étais sélectionneur, j’avais affronté la Belgique avec seulement 3 joueurs émigrés et nous l’avions tenue en échec. Il faut réhabiliter le joueur local. »