Comme tous les Algériens, Rabah Madjer a été un observateur attentif des jeux Olympiques de Londres où la participation algérienne a été plutôt modeste, heureusement sauvée par la médaille d’or remportée par Taoufik Makhloufi dans l’épreuve du 1 500 m. Son plus grand regret, cependant, est l’absence de l’Algérie dans le tournoi de football. «Pour moi, les jeux Olympiques sont plus importants qu’un Mondial, un Euro ou toute autre compétition. C’est une étape essentielle dans la carrière d’un sportif. Je garde un très bon souvenir de ma participation aux JO de 1980 à Moscou et je regrette de n’avoir pas pu nous qualifier à ceux de 1984 et de 1988. Ce qui est encore plus regrettable, c’est que l’Algérie n’a pris part au tournoi de football qu’une seule fois, ce qui est inacceptable», nous a-t-il déclaré.
«J’ai suivi la finale de Makhloufi comme un supporter»
Malgré l’amertume qu’il ressent, Madjer n’a pas boudé son plaisir de voir Makhloufi sacré dans le 1 500 m. «J’ai suivi la finale comme un supporter et non pas comme un téléspectateur. J’étais sur les nerfs, l’encourageant de la voix et par les gestes. Il a fait une course tactique très intelligente, avant de placer une accélération fatale dans le dernier tour qui a relégué son dauphin à 6 mètres derrière lui. Ce qui m’a plu en lui, c’est qu’il ressentait une grande détermination dans sa façon de courir. Il voulait ardemment la victoire et il l’a obtenue. A travers vos colonnes, je tiens à lui dire : ‘’Merci pour le bonheur que tu as procuré à tout un peuple !’’»