Madjer : «Je n’ai jamais dit que je m’étais réconcilié avec Raouraoua»

Madjer : «Je n’ai jamais dit que je m’étais réconcilié avec Raouraoua»

Rabah Madjer sera présent le 27 mars, au stade du 19-Mai d’Annaba, pour soutenir les Verts, sur invitation de la FAF. L’ex-star des Verts a affirmé qu’il a accepté l’invitation de Raouraoua, mais se dit choqué par les propos qui lui ont été attribués par certains journaux dans lesquels il aurait loué les qualités de Raouraoua avec qui il s’est déjà réconcilié. Faux, affirme-t-il dans l’entretien qu’il nous a accordé hier.

Vous avez participé le 19 mars à l’hommage rendu aux handicapés organisé par le Comité Olympique, n’est-ce pas ?

Absolument, j’ai pris part à la réunion tenue par le Comité Olympique, en présence de son président ainsi que les parents de handicapés durant laquelle on a discuté de cette franche de la société dépourvue. J’ai été heureux de les rencontrer et de voir de plus près comment ils vivent quotidiennement. J’ai été très affecté par tout ce que j’ai vu. Malheureusement, on ne peut rien faire, c’est la Volonté de Dieu. Mais nous devons les soutenir et les aider à intégrer la société.

On croit savoir aussi que vous allez aider ces malheureuses personnes…

Je ne veux pas parler de ces choses, mais je ferai de mon mieux pour aider ces gens. C’est un devoir et nous ne devons pas rester les bras croisés. Nous essayerons de faire de notre possible.

L’on se souvient de votre initiative des années 90, celle de ramener des chaises roulantes pour les handicapés, peut-on connaître la nature, cette fois, de votre assistance ?

Veuillez m’excuser, je ne peux pas répondre à cette question.

Le rendez-vous de la rencontre des Verts contre le Maroc approche à grands pas, que pourriez-vous nous dire sur cette confrontation ?

Que le moment est à la concentration et nous ne devons pas faire beaucoup de bruit  autour de l’Equipe nationale. Il faut laisser le sélectionneur et les joueurs travailler dans la sérénité et leur permettre de se concentrer à fond et éviter de leur mettre de la pression. Tout ce qu’on peut dire actuellement, c’est de leur transmettre un message pour leur dire toute notre confiance qu’on a en eux et qu’ils sont capables de réaliser un résultat probant. Ils doivent oublier ce qui s’est passé jusqu’à maintenant pour ne penser qu’à ce match.

Les Marocains affirment qu’ils viendront en Algérie pour gagner, qu’en pensez-vous ?

Ils ont le droit de dire ce qu’ils veulent. Et puis, c’est de bonne guerre. Mais tout se jouera sur le terrain. De notre côté, on a confiance en nos joueurs qui seront au rendez-vous, comme ils nous le promettent à chaque fois. Notre équipe a prouvé qu’elle est toujours au top quand il s’agit de rendez-vous importants.

Les Marocains pensent que le fait de jouer à Annaba les avantagera ; êtes-vous d’accord ?

Non, je ne le pense pas. L’essentiel est que le match se déroule devant un public algérien, que ce soit à Alger, Blida ou Oran. Les supporters auront un rôle important à jouer dans le résultat final.

Cette rencontre verra peut-être la défection du dernier Ballon d’Or algérien, Madjid Bougherra, qui a contracté une blessure avec son club ; un commentaire ?

C’est un coup dur, certes, pour la sélection, mais j’espère que sa blessure n’est pas aussi grave, au point de l’empêcher de participer à ce match. Madjid joue un rôle important en Equipe nationale. Il y a des joueurs qui peuvent remplacer Bougherra, mais ce dernier est un leader sur le terrain et a une influence sur la défense algérienne. Je ne peux imaginer son absence. D’après les échos qui me sont parvenus, sa blessure n’est pas grave et cela me rassure.

Vous allez assister à cette rencontre, allez-vous parler aux joueurs avant le match ?

Je vais essayer de le faire. Je ne suis pas le seul, il y a aussi d’autres anciens internationaux qui seront présents le jour du match pour les encourager et les motiver. Nous ferons tout ce qui est en notre possible pour aider notre équipe.

Beaucoup de choses ont été dites sur votre réconciliation avec Raouraoua, pourriez-vous nous donner la vraie version ?

Je vous remercie d’abord de me poser cette importante question. Je dois dire qu’on est allé raconter n’importe quoi. Certains journaux arabophones et francophones ont déformé mes propos. La vraie version, je l’ai déjà donnée à votre journal. Donc tout ce qui a été dit ailleurs est faux. Ceux qui me connaissent savent que je ne tiens pas de tels propos. J’ai accordé, certes, des interviews, mais mes propos ont été déformés, je ne sais pour quelle raison.

C’est-à-dire ?

Je n’ai jamais dit que je m’étais réconcilié avec Raouraoua et je n’ai rien dit de lui. Je n’ai pas dit qu’il était un grand homme et qu’il avait beaucoup donné pour l’Algérie. Ce sont des choses qui ne m’intéressent pas. Ce que j’ai dit, c’est que j’ai reçu des appels des présidents de la FAF et de la LNF qui m’ont assuré qu’ils voudraient m’honorer moi et d’autres anciens internationaux. C’est tout ce qui a été dit. J’ai dit aussi que j’ai accepté cette idée sans hésitation, car il s’agit de mon pays auquel je ne peux rien refuser. Je ne comprends pas pour quoi on déforme mes dires. En tous les cas, tout ce qui a été dit au Buteur, à la radio et à la télévision est enregistré chez moi et les gens savent faire la part des choses.

Mais vous allez assister à ce match, n’est-ce pas ?

Absolument, j’ai dit que j’allais être présent et je ne changerai pas d’avis. Je n’ai aucun problème avec quiconque. Je ne veux pas seulement qu’on rapporte ce que je n’ai pas dit. C’est légitime, non ? Dorénavant, je saurai avec qui parler. L’essentiel est que je serai présent le 27 mars à Annaba. Je vais même rater l’anniversaire de mon fils Lotfi, le 22 mars. Je devais voyager aujourd’hui (entretien réalisé hier ndlr), mais lorsqu’il s’agit de l’Algérie, tout peut attendre. Je dois également répondre à l’invitation de l’association de jeunes de Meftah pour donner le coup d’envoi d’un tournoi le 24 mars.