Notre Rabah Madjer national a été l’invité, hier, de l’émission «Luis Attaque» sur RMC. L’intervention de l’ex-sélectionneur national a été précédée par une bien flatteuse présentation de Luis Fernandez et des chroniqueurs de l’émission qui, durant plus d’une minute, s’étaient attelés à nous lire le très étoffé palmarès de l’homme à la talonnade et encore… «Vous avez oublié de mentionner trois titres que j’avais remportés au Qatar au cours d’une même année», a corrigé Madjer en réponse à Luis Fernandez qui lui demandait, histoire de s’assurer, qu’il n’avait pas sauté une ligne du CV ! Naturellement, Madjer ne pouvait intervenir sur l’actualité et éluder le très attendu Maroc-Algérie qui passionne aussi les Français autant que les deux pays sont appelés à disputer ce match très capitale.
«C’est un match difficile, reconnaît Madjer. Ça va se jouer très serré entre deux équipes qui se connaissent bien. Naturellement, je souhaite que l’Algérie réussisse un bon coup là-bas. Tout le monde sait que ce sera difficile, mais, en football, le mot ‘impossible’ n’existe pas pour peu qu’on ait onze guerriers sur le terrain», a-t-il précisé sans ambages comme pour dire que c’est une véritable bataille que va livrer l’Algérie le 4 juin prochain à Marrakech.
«Nos joueurs locaux sont quelque peu marginalisés»
Ali Benarbia, chroniqueur de l’émission, s’était demandé, non sans raison, sur les motifs qui font que le championnat d’Algérie ne produit plus de grands joueurs comme avant. «On sort de bons gardiens, de bons défenseurs. J’ai vu même d’assez bons milieux défensifs, mais devant… rien ! On est obligés d’aller chercher des attaquants ailleurs. Pourquoi ? Qu’est-ce qui fait que l’on ne produise plus de bons joueurs comme avant ?», s’était interrogé l’ex-meneur de jeu du PSG en s’adressant bien évidemment à Rabah Madjer, mieux placé pour en parler. «Il faut le dire tout net, nos joueurs locaux sont quelque peu marginalisés. Bon, c’est une politique que la FAF a décidé d’adopter, je ne veux pas rentrer dans les détails, mais il faut néanmoins reconnaître que certains joueurs locaux ont été laissés sur la touche. Cette situation a fait que nos joueurs ne sont plus motivés. Moi, j’ai toujours été pour l’amalgame pros-locaux», a-t-il expliqué sans pour autant verser dans la critique ou quelque chose qui s’y apparente.
«Je reste toujours à la disposition de mon pays»
L’un des chroniqueurs de l’émission «Luis Attaque» s’est interrogé, à juste titre, sur l’actualité de Rabah Madjer. «Je suis de près tout ce qui touche au football algérien ou international. Je suis à jour.
Ça m’arrive de faire des apparitions sur les télévisions à chaque fois que je suis sollicité, étant donné que je ne suis plus sous contrat à Al Jazeera depuis un an et demi. Je dois dire que cette vie me convient parfaitement. Je suis heureux, voilà…» «Es-tu prêt à retravailler en Algérie ?», enchaînait Luis Fernandez. «Je me suis toujours mis à disposition de mon pays. Je n’ai jamais dit non. Si à la fédération, on juge que je peux à porter un plus de quelque manière soit-elle au football algérien, je suis prêt à venir. A mettre mon expérience au service de mon pays», a-t-il dit avec un certain engagement qui était perceptible dans le son de sa voix.
«Alors Rabah, t’es gaucher ou droitier ?»
Beaucoup de gens s’interrogent encore si Rabah Madjer et gaucher ou droitier. L’ex-attaquant de l’EN et du FC Porto avait cette faculté à centrer aussi bien du gauche comme du droit. Une qualité que rares sont les joueurs qui peuvent se targuer de la posséder. «Alors, Rabah, t’es gaucher ou droitier ?», assène Luis Fernandez, un peu curieux de le savoir.
Ce à quoi Madjer répondra par une anecdote bonne à entendre. «Un jour, je devais jouer un match amical avec Porto face à l’Ajax. J’avais rencontré alors Valdano qui travaillait pour une radio espagnole. Il m’a dit au premier contact : ‘Dis-moi, franchement, Rabah, t’es gaucher ou droitier’ (rires). Je lui ai répondu, moi, je ne le sais pas encore !» ça coule de source.
«A 17 ans, j’ai effectué des essais à l’OM»
Autre anecdote, Rabah Madjer a déjà effectué des tests à l’OM. Luis Fernandez avait l’info et voulait la confirmer. «Oui, j’ai effectué des essais à l’OM. J’avais alors seize – dix-sept ans. Mais il n’y a jamais eu de suites. Quelques temps après, j’avais rejoint le Racing», a-t-il précisé. Bon à savoir.