La star internationale Rabah Madjer a profité du point de presse qu’il a animé conjointement lundi passé dans la matinée avec la sous-directrice de l’Unesco Mme Alvarez, pour donner son point de vue sur le phénomène de la violence qui sévit ces derniers temps dans nos stades. A ce sujet, il affirme qu’«il y a des choses inadmissibles et étrangères au sport et au football qui se passent dans nos stades. Cela n’est pas le propre de l’Algérie, soit ! Cela dit, il faut s’élever avec la plus grande fermeté contre ce phénomène, qui ternit l’image du sport et qui est vraiment déplorable». «Cela me fait toujours très mal au cœur de voir ou d’assister à des scènes de violence dans les stades, alors qu’en principe, ça doit être des lieux de convivialité, de fraternité et où l’on est censé vivre des moments forts en sensations et en émotions».
Sans ambages, l’homme à la talonnade magique ajoutera : «A mon sens, la violence commence sur le terrain avant de contaminer les tribunes. Je pense que le plus gros et le plus important du travail à accomplir doit se faire avant tout au niveau des clubs. Les dirigeants, les entraîneurs et les joueurs doivent bien comprendre que la défaite fait partie des règles du jeu et cela quel que soit l’enjeu.
Il faut absolument changer les mentalités et amener tout le monde à l’accepter. Sinon, on ne pourra jamais arrêter la violence». Il poursuivra avec la même détermination : «Dans un match de football, il ne peut y avoir deux vainqueurs. C’est élémentaire comme notion, non ? Donc, que les différents acteurs commencent par donner l’exemple en se comportant d’une manière exemplaire sur le terrain et en dehors, à travers notamment leurs déclarations dans les médias, qui doivent être plus mesurées et plus responsables.
C’est une conviction profonde : lorsque les équipes qui s’affrontent loyalement sur le terrain ont une attitude positive et fair-play dans leur comportement, qui doit être basé sur le respect mutuel, notamment en acceptant avec sportivité l’issue finale d’un match, croyez-moi que le public suivra et applaudira. C’est à ce niveau-là qu’il faudra absolument donner l’exemple».
Mohamed-Amine Azzouz
