Madjer, c’est fini !

Madjer, c’est fini !

Une source proche du Bureau fédéral a confié, hier, à “Liberté” que l’officialisation du limogeage de Rabah Madjer et de l’ensemble de son staff n’est plus qu’une question de jours.

S’il subsistait encore un petit soupçon de doute aux yeux des Algériens quant à l’avenir du coach national à la tête de la sélection algérienne à la veille de la confrontation amicale contre le Portugal, jeudi soir à l’issue de la quatrième défaite consécutive des Verts, l’incertitude s’est définitivement dissipée. Rabah Madjer quittera bel et bien la barre technique des Verts sept mois après avoir été coopté en dépit d’une grande réticence des spécialistes qui remettaient en cause d’emblée ses aptitudes managériales et techniques à driver la sélection algérienne. La pâle prestation des camarades de Brahimi à Lisbonne a même transformé l’option déjà prise par la FAF, suite à la déconfiture contre le Cap-Vert en une exigence populaire.

Il n’y a qu’à jeter un coup d’œil sur les réactions et commentaires qui ont suivi la rencontre de jeudi soir pour se rendre compte de l’ampleur de la colère de la rue.

Une source proche du bureau fédéral a confié hier à Liberté que l’officialisation du limogeage de Rabah Madjer et de l’ensemble de son staff n’est plus qu’une question de jours.

Celle-ci pourrait même intervenir avant l’Aïd alors que d’autres sources affirment que l’annonce officielle de la séparation sera faite le 23 juin à l’issue de la réunion du bureau fédéral de la FAF.

Il faut rappeler à ce titre que la FAF avait déjà indiqué lundi en réaction aux informations faisant état justement du départ imminent de Madjer “que toutes les décisions engageant l’avenir du football national et de l’équipe nationale sont de la seule et unique souveraineté du Bureau fédéral de la FAF comme stipulé dans l’article 36 des statuts de la Fédération algérienne de football” ouvrant donc implicitement la brèche au limogeage de Madjer.

Il part avec une indemnité de 800 millions

En attendant, selon notre source, Madjer a été informé hier par le président de la FAF, Kheirredine Zetchi de la décision de la fédération de mettre un terme au contrat liant les deux parties qui courait jusqu’à juillet 2019. La FAF est d’autant plus à l’aise pour rompre le contrat dans la mesure où contrairement au cas de l’ex-coach national, Lucas Alcaraz, cette fois-ci elle a tenu à inclure dans le contrat un article ayant trait aux conditions de rupture de contrat unilatéral.

Ce point offre en effet la possibilité à la FAF la possibilité de résilier le contrat contre le payement de deux mois de salaire à Madjer, soit 800 millions de centimes. Alors que si Madjer démissionne, ce qu’il refuse de faire pour le moment, en témoigne ses déclarations d’après-match contre le Portugal, il aurait été obligé de payer la même somme à la fédération comme indemnité de rupture unilatéral de contrat.

Pour la petite histoire, notre source assure qu’au début des négociations, Madjer avait réclamé le même salaire qu’Alcaraz (60 000 euros) et un contrat de longue durée, soit jusqu’à la fin des éliminatoires du Mondial 2022 mais avec des objectifs intermédiaires.

“La FAF ne peut pas se permettre de maintenir Madjer à son poste devant la débandade généralisée qui s’est installée dans la maison des Verts. Les choses sont devenues incontrôlables. Il fallait réagir d’autant plus que la pression populaire devenait de plus en plus pressante et insoutenable. La séparation devient une urgence pour une fédération qui risque d’être emportée elle-même dans cette vague de contestation”, assure notre source.

SAMIR LAMARI