Madjer : «Brahimi a pris mon 8 à Porto, comme Feghouli à Valence»

Madjer : «Brahimi a pris mon 8 à Porto, comme Feghouli à Valence»

Lorsque Rabah Madjer jouait au FC Porto, il avait le numéro 8 dans le dos. Yacine Brahimi sera son héritier au club lusitanien, puisqu’il aura le même numéro. «Comme Feghouli aussi à Valence», rappelle l’auteur de la célèbre talonnade qui porte son nom.

Yacine Brahimi portera le numéro 8 à Porto, exactement comme vous à l’époque…

Il ne sera pas le premier à prendre le relais. Feghouli l’a déjà fait à Valence. En effet, quand j’ai porté le maillot du FC Valence, on m’avait attribué le numéro 8. Aujourd’hui, ce même numéro est maintenant sur le dos d’Yacine Feghouli.

Cela semble être un lourd héritage pour Brahimi ?

Il doit faire son propre chemin et ne penser qu’à faire ce qu’il maîtrise bien, à savoir jouer au football. Je me souviens que lorsque j’avais débarqué à Porto, en provenance du Matra Racing Paris, les gens ne me connaissaient pas. On m’appelait même «Le Français», croyant donc que j’étais Français. Mais peu à peu, on a appris à me connaître. C’est essentiellement quand les fans de Porto ont vu de quoi j’étais capable sur un terrain qu’ils m’ont adopté. C’est le terrain qui fait la renommée du joueur.

Alors, Yacine doit retrousser les manches…

Oui, s’il veut réussir à Porto, Brahimi doit faire le maximum pour décrocher une place de titulaire. Ce ne sera pas une mince affaire puisque la concurrence est rude, eu égard au riche effectif du FC Porto. Cela étant, il a de bonnes opportunités pour s’imposer. Les dirigeants sont connaisseurs et honnêtes, le staff technique est compétent et il donnera sa chance à Brahimi qui aura l’occasion de grandir davantage, en se frottant avec les meilleurs en Ligue des champions d’Europe et en gagnant des titres, beaucoup, je l’espère.

Y a-t-il une histoire derrière le fait que vous ayez porté le 8 à Porto ?

Non, aucune. Lorsque j’ai signé dans ce club, le seul numéro disponible était le 8, alors on me l’a confié et je l’ai pris tout simplement.

Brahimi aime évoluer sur le flanc gauche, un peu comme vous le faisiez aussi à Porto. D’ailleurs, c’est de ce côté que vous avez délivré la passe décisive qui vous a permis de battre le Bayern Munich lors de la fameuse finale…

Moi, j’avais débuté sur le flanc droit à Porto. Ensuite, j’ai permuté à gauche. Mais les deux dernières saisons j’ai joué comme attaquant libre. Brahimi verra ce qui lui conviendra le mieux, en fonction aussi du rôle que le coach lui demandera d’accomplir. Mais quelle que soit la position qu’il occupera, Brahimi devra impérativement s’imposer et arracher une place de titulaire. C’est essentiel pour continuer sur la voie de la progression. Je lui souhaite plein succès à Porto et beaucoup de titres. Ensuite, à lui et à tous les Algériens je formule tous mes vœux de bonheur et de santé à l’occasion de la fête de l’Aïd.

H. D.