Madar limoge Charaf-Eddine Amara : découvrez le nom du nouveau directeur

Madar limoge Charaf-Eddine Amara : découvrez le nom du nouveau directeur
Charaf-Eddine Amara limogé du Groupe Madar

Charaf-Eddine Amara n’est plus P-DG du groupe Madar Holding. Un limogeage qui intervient 24 heures après celui du P-DG du Complexe Sider El-Hajar Houari Miloud Kheladi. Les supporters du CR Bélouizdad sont curieux de connaître l’identité du nouveau patron de la société détentrice de la majorité des actions de leur club favori.

Selon le média El-Watan, Charaf-Eddine Amara a été limogé à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire. Certes, les raisons de ce limogeage n’ont pas été révélées. Mais la fin de son mandat intervient dans un contexte particulier. Le concerné, poursuivi en justice depuis plusieurs mois en raison d’un lourd dossier de corruption lorsqu’il était président de la Fédération algérienne de football, de mars 2021 à avril 2022.

Changements à la Tête du Groupe Madar Holding

C’est Adel Khemane, P-DG de la Holding SNS, qui assurera l’intérim comme président du conseil d’administration. Tandis que Lotfi Bouarara, P-DG du global Agrofood, filiale du groupe Madar, va intégrer la nouvelle direction, ajoute la même source.

Le Groupe Madar détient 51% de la Staem, joint-venture algéro-émiratie. Les 49% restants appartiennent à Arab Investors TA.

🟢 À LIRE AUSSI : PDG limogé, activité à l’arrêt… Le plus grand complexe sidérurgique d’Algérie dans la tourmente

Réactions des supporters et responsables du CRB

Dans ce même sillage, c’est avec grand intérêt que les supporters du CR Bélouizdad ainsi que les responsables au club ont suivi le grand changement à la tête de Madar Holding. Et comment ! Puisqu’il s’agit du propriétaire de leur club favori.

Depuis hier, plusieurs membres du conseil d’administration du CR Belouizdad, ainsi que des responsables, des employés du club et même certains joueurs proches de lui, ont rapidement pris contact avec Amara pour vérifier la véracité des informations faisant état de la fin de ses fonctions à la tête de « Madar ». Ce dernier a lui-même confirmé la décision, indiquant que la mesure était « attendue et prévisible » de son point de vue, ce qui montre qu’il était informé à l’avance de l’orientation vers un changement dans la direction du groupe.

🟢 À LIRE AUSSI : Recrutement DGSN : plus de 22 000 postes ouverts, âge maximal relevé… tout savoir

Impact de la Fin de Mandat de Charaf-Eddine Amara

Selon le média El-Khabar, la décision de mettre fin aux fonctions de Charaf-Eddine Amara concerne exclusivement « Madar Holding » et n’est aucunement liée à la gestion du CR Belouizdad ou aux décisions de son conseil d’administration.

Cependant, en raison de son poste à la tête de l’entreprise propriétaire pendant sept années complètes, Amara jouait un rôle influent dans la définition des grandes orientations du club. Ce qui explique l’importance accordée à cette décision dans l’entourage sportif belouizdadi.

Depuis sa prise de fonctions à « Madar », Charaf-Eddine Amara a joué un rôle clé dans la concrétisation du partenariat stratégique décidé par les hautes autorités, qui a fait du groupe le principal soutien financier du CR Belouizdad à partir de 2018. Grâce aux moyens considérables et au budget conséquent mis à disposition, le club a connu une véritable transformation sur le plan des résultats et des titres.

🟢 À LIRE AUSSI : Algérie 2 – Ouganda 1 : Victoire à l’arrachée, du pain sur la planche pour Petkovic

Sous sa supervision, l’équipe a connu une période de stabilité financière et organisationnelle, marquée par de nombreux titres nationaux et des participations régulières aux compétitions continentales, notamment à la Ligue des champions africaine.

Malgré ces succès, l’annonce de la fin de ses fonctions n’a pas suscité une grande sympathie chez les supporters bélouizdadis. En effet, l’ancien président de la Fédération algérienne de football faisait déjà l’objet de nombreuses réserves quant à sa manière de gérer, d’abord comme président du conseil d’administration en 2018, puis comme PDG du groupe propriétaire, où il détenait un pouvoir décisionnel quasi absolu. Beaucoup de supporters estiment que la relation entre « Madar » et le club a manqué de transparence, surtout ces dernières années.

Ils reprochent également à l’administration de s’être éloignée de l’esprit du club et de ses supporters, notamment à travers son refus d’investir dans le développement des infrastructures, d’ouvrir le capital de la société sportive ou de lancer de véritables projets structurants. L’exemple le plus marquant reste le projet du centre de formation « Almasia », annoncé mais resté bloqué dans les tiroirs, alors que dans le même temps les dépenses du club atteignaient des niveaux records.