Madani Mezrag s’attaque au président sur la chaine CNN

Madani Mezrag s’attaque au président sur la chaine CNN

Madani Mezrag, l’ancien chef du bras armé du FIS, a été interrogé par la chaine CNN, en marge de sa participation à une conférence sur «la lutte contre l’extrémisme» organisée par le Forum mondial de la voie médiane dans la capitale jordanienne, rapporte Algérie Patriotique.

Selon l’article, l’ex-chef terroriste maintient sa position quant à sa volonté de déposer un dossier d’agrément pour son nouveau parti, mais dit «patienter quelque temps, en attendant que le climat politique soit favorable», et sous prétexte de ne pas vouloir «mettre l’Etat algérien dans la gêne maintenant». Madani Mezrag a, par ailleurs, nié que les autorités algériennes lui aient refusé la création d’un parti.

Évoquant les propos qu’il avait tenus sur Al-Watan TV, Mezrag estime qu’ils étaient «légitimes et conformes à la loi», tout en considérant qu’ils ne visaient pas le président Bouteflika. «Un clan au pouvoir a jugé que nous n’avions pas le droit de constituer un parti. C’est une atteinte à la réconciliation nationale», tonne-t-il. Et d’enchaîner : «Je sais que le Président est malade, mais je suis contraint de m’adresser à lui, parce que la partie qui a pris cette mesure agit dans l’ombre.»

Et sur un ton menaçant, il ajoute : «Si le Président ne rectifie pas le tir, je sortirai une déclaration dans laquelle je dirai ce qu’il n’a pas entendu auparavant. J’estime que c’est mon droit démocratique d’émettre une critique envers un gouvernant dans le cadre de la loi», assène-t-il encore. Madani Mezrag affirme que «beaucoup de gens au sein du pouvoir veulent ouvrir le champ politique à l’ensemble des Algériens (comprendre surtout à la mouvance de l’ex-FIS), mais la conjoncture internationale et la vulnérabilité de l’Etat, après la tragédie qu’a traversée le pays, nous imposent d’avancer à petits pas et de supporter encore quelques injustices». Pour se donner une aura d’acteur écouté et incontournable, le gourou islamiste «confie» à CNN que «des discussions sont en cours avec les autorités pour trouver une formule consensuelle concernant le dossier des détenus», parlant de promesses «officielles» pour libérer bientôt 140 prisonnier