Quelque 150 membres de la défunte Armée Islamique du Salut (AIS), le bras armé du FIS dissous, se sont réunis dans leur fief, hier, dans une maison au bord de la route reliant Kaous à Texenna (Jijel), la plupart vêtus de kamis, autour de leur ex chef Madani Mezrag.
Au cours de cette rencontre , les ex membres de l’AIS ont souhaité la création d’un nouveau parti politique, dénommé ( déjà) « le Front de l’Algérie pour la réconciliation et le salut » (FARS).
Madani Mezrag et ses invités ont certainement oublié que la charte pour la paix et la réconciliation nationale leur interdit d’exercer une activité politique.
Et ce n’est pas parce qu’il bénéficie du soutien des éléments de l’ex-FIS, comme il le prétend que son dossier de demande d’agrément auprès du ministère de l’Intérieur, sera retenu.
C’est la rencontre avec Ahmed Ouyahia, directeur du cabinet à la présidence de la république, qui a certainement donné des ailes à un des responsables de la tragédie nationale. On se souvient en effet, que Madani Mezrag a été sollicité par Ouyahia à donner son avis (?) sur la réforme constitutionnelle alors qu’il a toujours, à l’instar de ses pairs de la mouvance islamiste, clamé « La Mithak, La Destour, Kal Allah, Kal Errassoul » (ni charte ni constitution, seules les paroles de Dieu et de son prophète).
De toutes les façons, la charte est claire la dessus, il ne peut prétendre à créer un parti politique qui ne serait que le retour déguisé de l’ex FIS sous une autre dénomination.
