MADANI MEZRAG «émir» national de l’ex-AIS, veut faire de la politique

MADANI MEZRAG «émir» national de l’ex-AIS, veut faire de la politique

Même si elle a abandonné les armes il y a 12 années, l’ex-Armée islamique du salut (AIS), bras armé du FIS-dissous, ne veut pas laisser tomber l’ambition de faire de la politique. Madani Mezrag, «émir» national de l’ex-AIS, revient en effet à la charge dans une lettre adressée à ses ex-compagnons de maquis.

Dans la lettre adressée à l’occasion de la fête du sacrifice, l’ex-chef de l’AIS a annoncé : «Nous nous organisons avec les bienfaiteurs sincères, de façon officielle et légale, dans une association de prédication de bienfaisance militante de dimensions réformatrice, éducative, sociale et politique, ouverte sur toutes les catégories, dont le but est de servir les gens, sauver et bâtir le pays», est-il écrit dans la lettre citée par le quotidien londonien Asharq  Al Awsat dans son édition d’hier.

La dimension politique du projet de Madani Mezrag est, selon ce dernier, «la participation dans la promotion de la société, la dotation de la scène politique en hommes compétents, en idées fortes et les palliatifs possibles à concrétiser», selon la lettre.

L’ex-«émir» national a invité ses adeptes de l’ex-AIS au «retour à la mosquée», ajoutant que le choix de la création d’une association a eu lieu

«après consultation, mettant le régime et ses hommes devant leurs responsabilités historiques et leurs engagements moraux».

L’ex-AIS, qui compterait 6000 éléments repentis, semble vouloir revenir à l’activité politique «légale» selon Madani Mezrag, malgré l’interdiction contenue dans la loi de 2006 les empêchant de toute activité politique, et les mesures légales introduites par les pouvoirs publics dans la loi sur les partis politiques modifiée l’année dernière, législation qui interdit l’exercice de la politique à toute personne impliquée dans le terrorisme.

Pour rappel, c’est le même Madani Mezrag qui avait reconnu l’assassinat d’un militaire auquel il a subtilisé l’arme et l’a gardée des années durant. Madani Mezrag voudrait, fort probablement, investir la politique sous couvert d’association de bienfaisance.

M. Abi