« Mada » interpelle l’ONU pour enquêter sur les violations israéliennes à l’encontre des journalistes palestiniens

« Mada » interpelle l’ONU pour enquêter sur les violations israéliennes à l’encontre des journalistes palestiniens

RAMALLAH (Territoires palestiniens) – Le Centre palestinien pour le développement et les libertés des médias (Mada) a envoyé, dimanche, un rapport à l’ONU demandant des explications sur les séries de violations israéliennes à l’encontre des journalistes palestiniens et le ciblage de la corporation par des balles réelles, a rapporté lundi l’agence de presse palestinienne Wafa.

Mada, plaide dans son document, pour que ces rapporteurs onusiens spéciaux enquêtent sur le recours excessif à la force ainsi que sur les violations systématiques contre les journalistes et les institutions médiatiques, outre la récente arrestation d’au moins sept journalistes en Cisjordanie, la détention administrative et arbitraire, l’expulsion des prisonniers et des journalistes hors du territoire palestinien occupé. Le Centre estime, dans un communiqué, que ces violations dans les territoires palestiniens occupés, y compris El-Qods-Est « veulent détruire » les infrastructures relevant des médias et faire taire « la voix des Palestiniens« , entravant ainsi l’accès à l’information par les Palestiniens et le monde entier.

La même institution dénonce l’assassinat des journalistes, pris pour cible par balles réelles « pour empêcher la couverture des évènements » et la dénonciation des violations israéliennes, comme la détention de journalistes, la fermeture des bureaux relevant des médias, la confiscation et la destruction de l’équipement et des outils de travail. « Nombreux d’entre eux ont été contraints d’abandonner leur travail en raison des attaques qu’ils ont subies« , s’indigne Mada, interpellant les organisations compétentes au sein des Nations Unies pour l’entame de procédures spéciales.

Mada appelle à la condamnation de ces actes ayant conduit depuis le 30 mars dernier, à l’assassinat de deux journalistes et blessant plus d’une centaine d’entre eux dans la bande de Ghaza, piétinant le droit à la vie, à l’information, à la liberté d’opinion, et d’expression et également celui du rassemblement pacifique. Outre ces violations, s’ajoutent celles menées via les réseaux sociaux selon Mada, où des contenus des Palestiniens sont retirés des compte Facebook et Tweeter. Début août en cours, l’armée d’occupation israélienne a arrêté cinq journalistes palestiniens, dont quatre de Ramallah et le cinquième de la ville de Naplouse (nord), selon des médias.

Les violations à l’encontre des journalistes palestiniens dépassaient les 240 durant le premier semestre de cette année, selon Wafa, outre des cas d’attaques contre des institutions médiatiques et des équipements de presse. Des milliers de Palestiniens participent chaque vendredi, à des manifestations de la Marche du retour qui avaient débuté le 30 mars 2018 pour dénoncer le blocus imposé par Israël à la Bnade de Ghaza et réclamer le retour des réfugiés palestiniens spoliés de leurs terres en 1945. Depuis le déclenchement des manifestations, le nombre des martyrs palestiniens dépasse les 163 dans la bande de Ghaza et près de 18.000 autres ont été blessés, selon des bilans officiels.