« Ni déni, ni repentance », c’est ce qu’a déclaré dimanche le président français, Emmanuel Macron à la veille de son déplacement en Algérie.
C’est ainsi qu’a répondu le locataire du palais de l’Elysée à une question d’une jeune femme française d’origine congolaise lui demandant: « A votre niveau en tant que chef d’Etat français, quelle mesure êtes vous prêt à mettre en place pour répondre des actes de la France sur le continent africain ? « .
Rappelons qu’Emmanuel Macron a dit que « la colonisation de la France envers les Etats africains était un crime contre l’humanité ».
« Je pense que la réparation est mémorielle. Cette jeune femme n’a pas vécu la colonisation. Donc, elle ne peut pas construire son projet vie et la relation avec le pays où elle est (France) avec ça (passé colonial) », a-t-il répondu.
« Je ne vais pas dire que la France va verser, reconnaître ou indemniser… », a-t-il affirmé, avant d’enchaîner: « Ce serait totalement ridicule! ».
« Il faut qu’il y ait une réconciliation des mémoires. Dans l’histoire de la France, comme dans l’histoire de l’Afrique, on doit parler de ces pages noires, comme des pages glorieuses. Il y a un travail mémoriel et un travail historiographique qui doit se poursuivre », a-t-il soutenu.
« J’ai souvent dit: ni déni, ni repentance. Il faut regarder les choses en face. C’est notre histoire commune. Nos générations n’ont pas vécu cela. Sinon nous restons piégés par cette histoire sans fin », a-t-il ajouté.
Ni déni, ni repentance : on ne peut pas rester piégé dans le passé. Ce qui compte, c’est notre avenir commun. #TraceMeetsMacron pic.twitter.com/yPzaDu61I6
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 3 décembre 2017
Il y a quelques jours, le président français avait déclaré à Ouagadougou que « les crimes de la colonisation en Afrique sont incontestables », appelant ainsi à tourner la page du passé et se projeter vers l’avenir.
Des observateurs estiment que le dossier de l’histoire serait omniprésent lors de la visite de Macron en Algérie, d’autant plus que nombreux sont qui attendent de lui une reconnaissance pour les crimes commis par la France coloniale.
