L’aide à l’auto-construction dans la daïra de Mâatkas représente la seule issue pour la demande de logements, vu l’impossibilité d’option pour les autres formules (LSP, RPH, AADL…), et pour, entre autres raisons, le manque d’assiettes foncières. Du coup, la demande pour l’habitat rural s’est accentuée dans les communes de Mâatkas et Souk El-Tenine. Dans une déclaration rendue publique par la coordination des comités de villages, le chef de daïra et le subdivisionnaire du logement et des équipements publiques (SLEP) sont accusés d’être à l’origine des retards et des blocages. “La coordination des comités de villages de Maâtkas dénonce ces blocages pernicieux et sournois et les responsable de ces agissements avec fermeté. Au moment où, ailleurs, les citoyens ont pratiquement concrétisé leurs besoins dans ce domaine, nous accusons un retard incommensurable entretenu par son premier responsable et les relais locaux”, lit-on dans la déclaration où on se pose la question : “Pourquoi rejette-t-on les dossiers de surélévation uniquement à Maâtkas ?”.
De son côté, le chef de daïra récuse la légitimité et la représentativité des signataires de la déclaration et affirme que, pour la commune de Souk El-Tenine, le comité technique de daïra a donné un avis favorable aux dossiers éligibles, sur la base de critères réglementaires. “Les dossiers rejetés, notamment pour cause de surélévation, ont reçu une expertise technique défavorable ou ne répondent pas aux critères préalablement définis”, ajoutera t-il. Cependant, il accuse à son tour des citoyens, dont des rédacteurs de la déclaration, d’user de stratagèmes pour tromper le comité de daïra. “Comment accorder un projet de surélévation sur des locaux commerciaux ? Comment valider une bâtisse déjà finie et habitée et présentée dans un dossier d’aide à une construction non entamée? Comment avantager le propriétaire d’une villa somptueuse au détriment d’un démuni qui n’a pas où loger ?”, dira le chef de daïra.