M. Touati (FNA): le parti fin prêt pour les prochaines législatives

M. Touati (FNA): le parti fin prêt pour les prochaines législatives
m-touati-fna-le-parti-fin-pret-pour-les-prochaines-legislatives.jpg

Le président du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, a souligné vendredi que son parti était « fin prêt » pour les prochaines législatives prévues dans le cadre des dernières réformes politiques qui restent, selon lui, « des solutions provisoires ».

Dans un entretien accordé à l’APS, M. Touati a précisé que sa formation politique a achevé l’opération de structuration qui a été sanctionnée, fin décembre dernier, par une conférence nationale, et entamé, janvier en cours, la sélection des militants qui devront la représenter au sein des assemblées élues. Il a également fait part de la position de sa formation à l’égard des dernières réformes politiques traduites par une série de lois organiques qui, a-t-il dit, « n’émanent pas de la base ».

Le FNA s’attendait à un départ « avec une nouvelle vision, à travers l’implication du peuple qui ne peut être pleinement représenté par la classe politique », a-t-il précisé, soulignant que le peuple est « le seul habilité à définir le concept des réformes à travers un referendum ». « Certaines parties ont imposé l’adoption des lois organiques telles que formulées. Ces lois « ne sont que des solutions provisoires qui nous maintiennent dans un cercle vicieux », a-t-il commenté.

Par ailleurs, il a salué la création de nouvelles formations politiques, affirmant que le FNA « ne s’oppose pas à ce principe, abstraction faite aux appartenances politiques de ces partis ». Les formations politiques « doivent se conformer à la constitution et ne doivent pas se baser sur la langue, la religion et le  régionalisme », a-t-il soutenu.

Il s’est dit étonné des déclarations du ministère de l’Intérieur concernant la situation de nombreux partis agrées « absents de la scène », s’interrogeant sur le manquement de cette institution à sa mission consistant à contrôler l’activité de ces formations et à les contraindre à se conformer à la loi ».

S’agissant de l’approbation du système des quotas concernant la représentation de la femme au sein des assemblées élues, M. Touati a indiqué que « la constitution a ouvert le champ au militantisme politique de la femme en consacrant le principe de l’égalité des sexes ».

Imposer la participation de la femme à la vie politique, nonobstant son adhésion ou non aux principes du parti, « porte atteinte à la performance des partis et minimise l’importance du pluralisme politique », a-t-il estimé.

A une question sur la loi organique relative aux associations, M. Touati a souligné que « le contrôle de la dépense des fonds des associations est confié à l’inspection des finances et non à l’administration », ajoutant qu’il existe des lois qui fixent les modalités de contrôle des subventions dont bénéficient ces associations.

A propos de la loi sur l’information, M. Touati a précisé que « lesgens de la profession  » n’ont pas été impliqués dans la formulation du texte de loi qui, selon lui, ne répond pas aux aspirations et attentes » des concernés.

Il a, enfin, relevé les lacunes que renferme la loi électorale, citant, à titre d’exemple, le fait qu’elle ait « omis l’aspect relatif au contrôle des fonds dépensés lors des campagnes électorales ».