Le ministre de la Prospective et des Statistiques, M. Abdelhamid Temmar, a affirmé mardi à l’APS que les chiffres élaborés par l’ONS sont indiscutables et que chaque institution de l’Etat doit disposer d’un département de la statistique, annonçant l’élargissement de la composante du Conseil national de la statistique (CNS) afin qu’il puisse assumer ses missions.
1ERE QUESTION: Redynamiser le système national de la statistique est aujourd’hui une des priorités de votre département ministériel. Comment comptez-vous procéder pour y arriver
REPONSE: Pour redynamiser le système national de la statistique, le ministère de la Prospective et des Statistiques a créée une direction générale dans le rôle est d’organiser ce système. Nous allons, à cet effet, organiser des rencontres entre notre ministère, l’Office national des statistiques (ONS) et les différents départements ministériels pour travailler ensemble sur le renforcement des capacités statistiques de chaque ministère. Il faut qu’il y ait au niveau de chaque institution de l’Etat une cellule chargée de la collecte des données et de l’élaboration des statistiques. Certains ministères doivent avoir de grands départements de statistiques.
2EME QUESTION: Comment le Conseil national de la statistique pourrait contribuer à la mise en place de la stratégie nationale de la statistique?
REPONSE: Le CNS ne compte, actuellement, que certains ministères. Nous
comptons élargir sa composante à tous les ministères, aux opérateurs, aux syndicats et à toutes les institutions qui produisent de la donnée économique ou sociale organisée.
Le CNS est un organe souverain de la statistique. Il se réunit deux fois par an. Toutefois, il faut reconnaître que nous avons des problèmes énormes de coordination. A titre d’exemple, le ministère publie tous les trimestres une note de conjoncture qui donne le point de la situation économique.
Mais, elle est publiée à chaque fois avec beaucoup de retard. Premièrement, par ce que nous sommes un nouveau ministère et nous sommes encore au stade de l’organisation et il reste beaucoup à faire sur ce plan même si nous avons déjà recruté plus de 60% de notre personnel au ministère.
Deuxièmement, nous sommes confrontés au problème des données que nous ne recevons pas toujours à temps.
C’est pour pallier à cette contrainte de cloisonnement des banques de données des différents producteurs de l’information que nous avons créé cette nouvelle Direction générale des méthodes et de l’organisation du système statistique (DGMOSS) au ministère.
Aussi, je tiens à ce que le CNS se réunisse régulièrement pour qu’il y ait cet échange d’informations souhaité. Il y a aussi un certain nombre d’actions en cours pour améliorer l’environnement de la statistique. Ainsi, nous avons décidé d’aller vers un identifiant commun à toutes les entités économiques.
3EME QUESTION: Les chiffres publiés par l’ONS sont parfois décriés. Jusqu’à quel point les données élaborées par cet office sont fiables?
REPONSE: Les chiffres sont importants de trois points de vue, à savoir, la fiabilité, l’accessibilité et la rapidité. Malheureusement sur les trois points nous avons des défauts.
Toutefois, les chiffres de l’ONS sont les meilleurs chiffres qu’on puisse avoir. Ils ne doivent pas être remis en cause par ce qu’ils sont élaborés selon des normes internationales prouvées dans tous les domaines.
Je dirai même que les données de l’ONS sont améliorables certes, mais indiscutables