M. Soltani appelle à tirer les enseignements des événements du 5 octobre 1988

M. Soltani appelle à tirer les enseignements des événements du 5 octobre 1988

Le président du Mouvement de la société pour la paix, (MSP), Bouguerra Soltani a appelé vendredi à Alger à « tirer les enseignements » des événements d’octobre 1988 et « à comprendre leur dimension véritable » loin « de l’extrémisme et de la surenchère ».

Dans une allocution prononcée à l’ouverture des travaux d’une rencontre organisée par les jeunes militants du mouvement, à l’occasion du 24e anniversaire des événements du 5 octobre 1988, M. Soltani a estimé que ces derniers étaient « importants » car ils nous imposent une lecture « politique apaisée » loin de « tout extrémisme ou surenchère au nom de l’histoire ou de la démocratie ».

Le but de cette rencontre, a-t-il dit, est de tenter de comprendre les véritables causes qui ont déclenché ces événements et leurs incidences, citant entre autres « la bureaucratie et l’abus de pouvoir » ainsi que « le conflit qui avait éclaté au sommet du pouvoir à l’époque entre les partisans du changement et les conservateurs ».

Il a en outre cité « l’absence de dialogue à tous les niveaux », « la chute importante des prix du pétrole et son impact direct sur le pouvoir d’achat des citoyens ».

Evoquant les points positifs de ces événements, M. Soltani a souligné que le peuple algérien a su préserver son intégrité territoriale, religieuse et politique et n’a pas eu recours aux pays étrangers ».

Il a ajouté que l’Algérie « a certes franchi 80 % du processus de réconciliation mais il lui reste à traiter avec beaucoup de souplesse certains dossiers dont celui des disparus ».

Le président du MSP a précisé que les événements du 5 octobre ont quand même fait perdre à l’Algérie 20 ans de stabilité et de développement, outre le fait, a-t-il ajouté que « toute protestation demeure un enjeu conçu comme un risque de retour aux années de crise ».

M. Soltani a réitéré son appel, à travers des recommandations qu’il a émises, à une sérieuse séparation entre « le pouvoir et l’argent » en « adoptant un régime parlementaire algérien qui exige du responsable de rendre des comptes ».