Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affirmé, hier, à Alger, que la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies revêtait une « importance cruciale » pour qu’il devienne « authentiquement représentatif » de la volonté de la communauté internationale.
« Il ne s’agit pas seulement de l’élargissement du Conseil de sécurité qui doit faire l’objet de réforme. Il s’agit de lui permettre d’être authentiquement représentatif de la volonté de la communauté internationale », a déclaré le chef de la diplomatie algérienne sur les ondes de la Radio algérienne. Pour ce faire, a poursuivi M. Lamamra, il « faut réglementer l’utilisation du droit de veto par les cinq membres du Conseil de sécurité car, a-t-il expliqué, il s’agit d’une question indispensable pour la crédibilité des Nations unies.
« Il s’agit de convaincre les membres du Conseil de sécurité de la nécessité de cette réforme car il y va de leurs intérêts nationaux comme il y va de l’intérêt de l’ensemble de la communauté internationale », a-t-il ajouté. M. Lamamra a estimé qu’« il faudra accorder un certain contrôle d’opportunité à l’Assemblée générale des Nations unies sur les actes du Conseil de sécurité ». « L’Assemblée générale des Nations unies pouvant être considérée comme une espèce de parlement de toute l’humanité et veillera ainsi à ce que les travaux du Conseil de sécurité soient transparents », a-t-il proposé. « Il s’agit aussi de veiller à ce que les pays et les organisations régionales qui ont des positions à faire valoir puissent jouer le rôle qui doit être le leur en tant que membres actifs de la communauté internationale », a encore soutenu le chef de la diplomatie algérienne.