M. Ouyahia propose la réduction du champ de l’immunité parlementaire

M. Ouyahia propose la réduction du champ de l’immunité parlementaire

Le secrétaire général du Rassemblement national  démocratique (RND), M. Ahmed Ouyahia, a proposé samedi à Alger la réduction du champ de l’immunité des députés, qui devrait se limiter aux activités des élus au sein du parlement. Lors d’une conférence de presse animée au lendemain de la tenue de la 6ème session du conseil national du RND, M. Ouyahia a expliqué que l’article 111 de la constitution donne l’immunité au parlementaire « pour ses propos et actes au sein de l’Assemblée, mais ne donne aucune immunité au parlementaire dans sa vie avec l’environnement, s’il a des problèmes en civil ou en pénal ».

La législation algérienne « a fait confiance » au parlement quant à la levée de l’immunité, et depuis toujours, a-t-il fait remarquer, « ça n’a pas marché », expliquant que c’était la raison pour laquelle le RND a demandé la « clarification de l’immunité pour en faire une immunité exclusivement pour l’acte politique ». Quant à l’éventuelle révision des indemnités perçues par les députés, et évoquées plusieurs fois par le ministre de l’intérieur et des collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, le responsable du RND M. Ouyahia a estimé que « le salaire des députés, en soit, n’est pas un scandale, mais aux yeux de l’opinion, il a été marquant ».

Il a relevé, à ce sujet, qu’il y avait deux instances « capables d’initier un mouvement » pour réviser le salaire des députés, à savoir, l’Assemblée populaire nationale (APN), elle-même, et l’exécutif », notant que le pouvoir exécutif posait la condition que l’assemblée y adhère. Affirmant ne pas savoir « qu’est ce qu’il en sera » pour cette question, M. Ouyahia a plaidé également pour la sanction de l’absentéisme, d’abord « matériellement », au sein de l’APN et « politiquement », à savoir au sein des partis politiques. Il a souligné que l’assemblée pouvait « faire en sorte qu’une partie du revenu du député soit une indemnité de présence qui diminue au rythme des absences ».

M. Ouyahia a, en outre, saisi cette opportunité pour expliquer que la mission du député est d’être présent, transmettre les soucis des citoyens, en plus de sa présence sur le terrain, en respect de la fonction politique.  « Le député n’est pas élu pour oublier ses électeurs », a-t-il conclu.