Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia a affirmé,lundi à Téhéran, que les résultats sanctionnant les travaux de la première session de la Haute commission mixte algéro-iranienne ont permis de franchir « de nouveaux pas » sur la voie de la coopération bilatérale.
Intervenant lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le Premier vice-président iranien, M. Mohamed Redha Rahimi, M. Ouyahia a souligné que la commission « a permis de franchir de nouveaux pas dans les domaines de la coopération traditionnelle », à savoir « la justice, le développement humain, l’enseignement supérieur, la santé, la jeunesse et les sports et plusieurs autres domaines où les deux pays ont coopéré depuis la dernière décennie ».
Cette session a également offert l’occasion de « réaffirmer la volonté des deux parties de promouvoir leur coopération économique, les investissements communs et la complémentarité des potentialités et expériences bilatérales ».
Dans ce contexte, le Premier ministre a rappelé les accords conclus lors de cette session en matière de promotion des investissements à l’instar de « la création d’un conseil commun des hommes d’affaires et d’un fonds commun algéro-iranien outre la consolidation du cadre juridique favorable aux investissements à travers un accord conclu en matière de justice civile et commerciale ».
Le rapprochement existant entre les deux pays, indique M. Ouyahia, est fondé sur les « principes ancrés » des deux pays y compris « l’attachement des peuples algérien et iranien à leur indépendance et au principe d’égalité dans les droits et obligations pour tous les Etats ».
Il a souligné le soutien de l’Algérie et de l’Iran à toutes les causes justes, à leur tête la cause palestinienne ainsi que « leur souci commun de promouvoir la coopération sud-sud dont la coopération entre les deux pays. »
Par ailleurs le Premier ministre a indiqué que les entretiens qu’il a eus avec son homologue iranien confirmaient « cette convergence de vues » sur nombre de questions ainsi que la « volonté commune de concrétiser une coopération plus solide en application des instructions des dirigeants des deux pays les présidents Abdelaziz Bouteflika et Mahmoud Ahmadinedjad ».
De son côté, M. Rahimi a affirmé que les accords signés en matière économique et commerciale étaient à même de hisser les relations entre les deux pays au niveau des relations politiques les unissant.
A une question sur les effets de la crise économique mondiale sur les deux pays, le Premier vice-président iranien a répondu que non seulement l’Algérie et l’Iran n’ont pas été affectés par cette crise mais qu’en plus « les deux pays se portent bien ».
Pour le responsable iranien, le boycott dont a fait l’objet son pays a finalement été bénéfique en ce sens qu’il lui a permis de réaliser son autosuffisance dans plusieurs domaines.