M. Ouyahia: « Il n’y aura pas de retour du FIS dissous »

M. Ouyahia: « Il n’y aura pas de retour du FIS dissous »
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Le ministre d’Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, a affirmé, vendredi à Alger, qu’il n’y aura pas de retour du Front islamique du Salut (FIS) dissous.

« Je vous confirme qu’il n’y aura pas de retour du Fis dissous », a déclaré, dans d’une conférence de presse, M. Ouyahia, qui répondait à une question sur un éventuel retour du FIS sur la scène politique. M. Ouyahia a été chargé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika de mener les consultations en cours sur le projet de révision de la Constitution.

Il a indiqué qu’il « partageait les mêmes visions politiques » avec le Premier ministre, Abdelamalek Sellal, « qui a eu déjà à s’exprimer sur le sujet ».

Interrogé sur l’invitation, en tant que personnalités, d’anciens dirigeants du FIS dissous aux consultations sur la révision de la Constitution, il a souligné que la démarche du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, consiste à « rassembler tout le monde dans le cadre des lois et de la Constitution de la République ».

« Ceux qui disent que le pouvoir essaye de récupérer ou de manipuler l’ancien parti dissous pour faire face à l’opposition, je suis au regret de leur dire que le pouvoir a assez de défis et de complications à gérer pour ne pas s’inventer des démarches infantiles », a-t-il dit. Il a affirmé que le gouvernement « ne fait pas de la manipulation, mais veut rassembler les Algériens ».

« El Hachemi Sahnouni (invité aux consultations sur la révision de la Constitution), a fait partie des trois dirigeants du FIS et a eu le mérite d’aller à la télévision déclarer que la démarche de son parti allait conduire les Algériens à la catastrophe », a-t-il ajouté. « Entre 1993 et 1995, nous avons tout fait avec les dirigeants du FIS pour obtenir un appel à l’arrêt de la violence. Malheureusement cela n’avait pas été possible », a-t-il ajouté.

Il a relevé qu’au lendemain de l’élection de Liamine Zeroual, président de la République, Madani Mazrag, qui était le chef de l’Armée islamique du Salut (AIS) a envoyé un message dans lequel il a appelé à « trouver une sortie ». « Nous avons réussi à aller à la trêve, ensuite à la concorde civile et enfin à la réconciliation nationale », a indiqué M. Ouyahia, qui dit « être témoin et acteur de cette période ». Il a relevé aussi la prise en charge « avec brio » de ce dossier par le président Bouteflika.

Interrogé sur la possibilité d’ »amnistie générale », il a rappelé que la Charte pour la paix et la réconciliation nationale a « bien balisé le terrain » et « a laissé au chef de l’Etat une clé, qui est la possibilité de proroger l’opération de prise en charge d’enfants de l’Algérie qui renonceraient à la violence ».