Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) M. Ahmed Ouyahia a appelé jeudi à Alger les jeunes algériens à protéger leur pays « de la tempête » qui souffle sur certains pays arabes et des « desseins de domination étrangère ».
M. Ouyahia a souligné lors de l’allocution de clôture de la deuxième conférence des jeunes organisée par le RND que les jeunes militants du parti « doivent contribuer à la sensibilisation des jeunes algériens aux véritables desseins qui se trament contre leur pays pour protéger ses acquis et lui éviter ce qui se passe dans le monde arabe » qui, a-t-il dit, est entré dans un état « qui rappelle les évènements de 1968 en Europe ».
Il a ajouté qu’ »analyser ce qui se passe aujourd’hui dans le monde arabe demande du temps ». Il a souligné que la région est actuellement dans la tourmente, affirmant que « les jeunes doivent protéger leur pays de la domination étrangère menaçante ».
Selon M. Ouyahia, le peuple algérien est capable de protéger son pays car il a pu défendre sa patrie et de façon digne contre « Sant’Egidio en temps de crise lorsque le pays vivait sous embargo et ce, sans utiliser ni blindés ni argent ».
Le secrétaire général du RND a affirmé que la fête de la victoire qui sera célébrée dans quelques jours ainsi que le cinquantenaire de l’indépendance seront l’occasion d’évaluer le parcours du pays et « la facture des discours politiciens et démagogiques », soulignant que son parti « rejette le discours nihiliste qui est revenu en force sur la scène politique depuis deux ans ». Le RND n’admet pas ce discours « par conviction politique car il met le feu aux poudres », a-t-il dit, soulignant que l’Algérie n’a pas besoin de tels procédés et comportements que nous avons connus de 1990 à 1991″.
Il a précisé qu’il ne faisait pas allusion au parti dissous mais « au climat qui régnait à l’époque, une situation chaotique qui nous a mené, a-t-il rappelé, aux années du terrorisme durant lesquelles le pays a perdu les plus chers de ses fils, des soldats, des éléments des forces de l’ordre, des civils et même des enfants ».
L’Algérie, a encore ajouté M. Ouyahia, a aussi perdu des jeunes égarés « entraînés vers la mort sans savoir pourquoi ils devaient mourir ». « Nous savons qui les a entraînés dans les rangs du terrorisme, c’est bien entendu le groupe qui s’égosille aujourd’hui dans les tribunes de Londres, de Doha et de Genève et appelle au retour à la révolution », a-t-il dit. Si le cinquantenaire de l’indépendance est l’occasion pour l’Algérie d’ »évaluer son parcours d’édification, pour certains ce sera le moment des pleurs et des lamentations d’avoir perdu la couronne », a-t-il souligné.
« Nous les peuples d’Afrique du nord et du monde arabe musulman connaissons la profondeur de ces pleurs car nous avons pleuré pendant longtemps la perte de Séville, de Cordoue et de l’empire », a-t-il ajouté.