Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, qui est arrivé vendredi à Cotonou (Bénin), représentera le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à la réunion du Comité ad-hoc des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) prévue samedi. Le comité est chargé d’examiner les questions liées à la prochaine élection des membres de la Commission de l’UA.
Cette instance, dont l’Algérie est membre, au titre de la région Afrique du nord, a été institué lors de la 18e session ordinaire du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA tenue les 29 et 30 janvier derniers à Addis-Abeba (Ethiopie).
Ce Comité est composé de l’Angola, la Côte-d’Ivoire, le Tchad, l’Ethiopie, l’Algérie, l’Afrique du Sud et le Gabon, ainsi que le président en exercice de l’Union africaine, le béninois Boni Yayi. Les résultats de la rencontre de Cotonou seront exploités lors des travaux du prochain sommet de l’Union africaine prévu à Lilongwe (Malawi) en juin prochain.
La rencontre de Cotonou, qui sera présidée par le président de l’UA, M. Boni Yayi, intervient suite à la non désignation, lors du 18e sommet de l’UA, d’un nouveau président de la commission africaine, en remplacement de l’actuel dont le mandat de 4 ans venait d’expirer.
En effet, aucun des deux candidats, qui étaient en lice pour ce poste à savoir la ministre de l’Intérieur sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma et le président sortant de la Commission, le Gabonais Jean Ping, après quatre tour de scrutin, n’avait remporté les 2/3 des voix. M. Jean Ping avait pourtant devancé de quelques voix sa concurrente, ancienne ministre des affaires étrangères sud-africaine et ex-épouse du président Jacob Zuma, lors de trois premiers tours de vote (28 contre 25, 27 contre 26,
puis 29 contre 24 voix). Mais conformément au règlement, Mme Dlamini-Zuma avait été alors contrainte de retirer sa candidature, et M. Ping, en dépit d’être resté seul en lice, n’avait cependant pas atteint la majorité des deux tiers requise par les statuts de l’organisation. Il avait obtenu lors de ce quatrième tour 32 voix, et 20 bulletins blancs, alors qu’une majorité qualifiée de 36 voix était nécessaire.
La Commission africaine, qui est l’organe exécutif de l’UA, met en œuvre des politiques de l’UA et coordonne les activités de l’organisme et des réunions.