Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia a indiqué mardi à Alger que l’adoption de la loi organique relative aux partis politiques constituait « un pas important » dans l’édification des réformes politiques décidées par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Intervenant à l’issue de l’adoption de la loi par l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Ould Kablia a affirmé qu’à travers cette adoption, les députés « ont apprécié à leur juste valeur les opportunités qu’offre cette avancée en matière d’expression politique dans le cadre de règles claires et des garanties assurées par la justice au plus haut niveau ».
Il a estimé dans ce sens que l’adoption de cette loi par les députés signifie « le soutien au processus des réformes » et « la disposition à les accompagner en toute responsabilité partant de votre conviction quant à notre capacité de mener à bien ces réformes ».
A propos des déclarations visant à « mettre en doute ou à minorer » ces lois, le ministre a indiqué que celles-ci « ne sont au fait que des répliques d’un séisme qui a ébranlé ceux qui sont habitués à pêcher dans des eaux troubles ». Si d’aucuns veulent se positionner ou se repositionner, ça les regarde mais cela doit se faire de façon convaincante », a-t-il ajouté.
D’autre part, M. Ould Kablia a exprimé sa « satisfaction » des amendements introduits à la loi, précisant que « les critiques sont nécessaires et l’opposition a son rôle à jouer ».
Il a ajouté qu’après l’adoption de la loi, les partis « sont appelés à s’organiser », exhortant ceux qui veulent obtenir l’agrément « à présenter des dossiers complets pour faciliter les choses ». Le projet de loi organique relative aux partis politiques a été adopté mardi à la majorité absolue par les députés de l’APN lors d’une séance plénière présidée par M. Abdelaziz Ziari, président de l’Assemblée.
Les députés du parti du front de libération nationale (FLN) et du Rassemblement national démocratique (RND) qui possèdent la majorité absolue à l’Assemblée ont voté pour alors que ceux du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et du Parti des travailleurs (PT) se sont prononcés contre ce projet de loi, au moment où les représentants du parti Ennahda ont quitté la salle avant le vote global.
Les députés du Rassemblement de la culture et de la démocratie étaient, quant à eux, absents lors de cette séance plénière.
