M. Nebbou : “Il n’y a pas opposition frontale à notre initiative”

M. Nebbou : “Il n’y a pas opposition frontale à notre initiative”
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Le premier secrétaire du FFS qualifie les premiers contacts avec la classe politique de “positifs”, alors que la base est pour le moins dubitative.

Poursuivant sa campagne d’explication et de sensibilisation des citoyens, mais aussi de sa base militante, concernant son projet d’organiser une Conférence nationale de consensus (CNC), le Front des forces socialistes (FFS) a tenu, hier, à la maison de la culture



Taos-Amrouche, un conseil fédéral de la wilaya de Béjaïa, élargi aux élus du parti et aux représentants de la société civile, en présence du premier secrétaire national, Mohamed Nebbou. Après avoir expliqué les objectifs du projet politique initié par son parti à l’issue du 5e congrès national, tenu en mai 2013, à Alger, le premier secrétaire du FFS qualifiera le bilan des consultations bilatérales menées jusque-là avec des acteurs politiques et sociaux de “très positif”, arguant que “notre initiative n’a reçu aucune opposition frontale”. Cette approche affirmative, visant à positiver la portée d’une telle initiative politique, ne semble pas être partagée par la base militante du parti, dont certains intervenants parmi l’assistance se sont montrés sceptiques quant à l’aboutissement de la démarche du FFS. C’est le cas de Rachid Meziane, un militant de base de la section d’Aokas, qui a pris la parole, lors des débats d’hier, pour rappeler à M. Nebbou qu’un groupe de partis politiques et de personnalités nationales ont déjà affiché leur rejet catégorique de l’offre du FFS. Allusion faite ici à la CNLTD, dont les membres ont tenu à dénoncer un tel projet. “Certains sont allés jusqu’à qualifier les membres de la direction du FFS de sous-traitants du pouvoir”, fera encore remarquer le militant d’Aokas. D’autres intervenants, parmi lesquels figuraient des élus locaux et des acteurs de la société civile, ont également exprimé leurs appréhensions de voir ce projet de “reconstruction d’un consensus national” voué à l’échec, dans la mesure où “le pouvoir en place, qui détient entre ses mains les forces armées et l’argent du pétrole, ne semble guère prêt à lâcher du lest”. “Le FFS a-t-il un moyen ou, à défaut, des garanties qui lui permettent d’amener le pouvoir en place autour de la table de négociations après plus de 50 ans de règne sans partage ?”, s’interroge un autre partisan du FFS qui tient à souligner que “croire à une transition démocratique à l’espagnole (Francisco Franco) ou à la sud-africaine

(Mandela et Declerck) est un véritable leurre !”.

LG Algérie

En guise de réponses aux questions et autres remarques des intervenants, Mohamed Nebbou se contentera de dire que “tout le monde sait que le FFS est le seul parti d’opposition en Algérie. Il est autonome, responsable et toujours au service des citoyens. Nous avons décidé de ne pas répondre aux provocations et nous ne répondrons à aucune attaque. Nous sommes persuadés que notre projet est porteur. Il s’agit de mettre à la disposition de la nation algérienne le capital d’expérience dont dispose notre parti, qui a toujours pris ses responsabilités historiques”.

Avant de conclure, le premier secrétaire du FFS a tenu à exhorter les cadres et militants du FFS de la wilaya de Béjaïa à multiplier des rencontres-débats avec les citoyens de la région afin de faire adhérer un maximum de personnes à leur projet politique, dont l’enjeu n’est autre que “sauver le présent et l’avenir du pays”.