M. Meriane sur la feuille de route de la société civile : «Il n’y a aucune politique partisane dedans»

M. Meriane sur la feuille de route de la société civile : «Il n’y a aucune politique partisane dedans»

Au lendemain de l’importante réunion organisée par la société civile, le Forum du quotidien «El Moudjahid» invite, hier, le représentant de la confédération des syndicats également, président du SNAPEST, Meziane Meriane, et le représentant du forum civil pour le changement, Abderrahmane Arar, afin de mettre en lumière les résultats découlant de ce conclave, sensé sortir avec une feuille de route de sortie de crise dans notre pays.

Affichant d’emblée un satisfécit sur les résultats de cette rencontre, Meziane Meriane a expliqué : «Après avoir rencontré la société civile, on va s’ouvrir aux partis politiques», a-t-il projeté sans toutefois donner une date précise sur cette rencontre élargie aux partis politiques, tant qu’elle n’est pas encore fixée.

«L’objectif de la prochaine étape, c’est d’aller élargir le cercle de discussion avec les personnalités nationales et les partis politiques pour essayer d’élaborer une feuille de route commune. «Si la période de transition sera acceptée avec des personnalités de consensus, à ce moment là, on peut parler de dialogue, qui devrait être automatiquement organisé dans une conférence nationale. Si on arrive à atteindre cet objectif, je pense qu’on pourra tracer une feuille de route pour le futur président de la République parce que notre but intervient dans le changement du système politique», a-t-il explicité la démarche de la société civile.

«On doit passer à la prochaine étape d’une façon plus ou moins apaisée, donc on a besoin de dialogue entre nous afin de discuter et relever tous les points possibles pour essayer d’atteindre l’objectif, qui est un changement radical de la politique.» Pour faire sortir l’Algérie de cette crise, l’animateur du Forum dira qu’«on a besoin d’établir au sein de la conférence une charte d’éthique politique qui doit sortir de la conférence, et même après le dialogue.» Pour mieux éclairer, Meriane dira que «nous comptons sur le dialogue afin de mettre en place un algorithme qui pourra nous faire sortir de la crise et pour mieux maîtriser la situation dans l’avenir.»

Pour éviter de «tomber dans les mêmes erreurs du passé», l’intervenant dira qu’«on doit évaluer toutes les crises vécues par l’Algérie pour déterminer qu’elles étaient les causes essentielles de toutes les crises. Après l’évaluation des multiples problèmes, on doit passer à l’analyse et le traitement pour que l’Algérie ne revive plus jamais les mêmes crises dans le futur.»

Le peuple attendu pour s’y prononcer

De son côté, le représentant du Forum civil pour le changement, Abderrahmane Arar, a fait d’abord un retour à l’avènement du Mouvement populaire et citoyen. « Depuis le premier soulèvement populaire du 22 février dernier, le peuple n’a pas hésité à réclamer une rupture totale avec le régime politique», estime-t-il. En conséquence, «les deux parties (peuple et gouvernement) sont diamétralement opposées», a-t-il posé comme situation avant de conclure, son constat, que «c’est pour cela qu’est venue l’initiative de la société civile de proposer un plan de sortie de crise qui mine le pays : c’est ça qui nous a poussé à réfléchir sur une feuille de route. On ne peut pas rester les bras croisés sans pouvoir se rencontrer pour en discuter sur cette situation délicate.»

Pour Arar, «la matrice principale de ce mouvement populaire, c’est le citoyen qui est dans la rue», ajoutant que «si la feuille de route ne sera pas acceptée par le peuple, la protestation va continuer à monter crescendo. Je pense que le gouvernement est dans l’obligation d’écouter le citoyen, qui est dans la rue, pour gagner sa sympathie. » En reprenant la parole, Meziane Meriane est revenu une nouvelle fois sur la fameuse feuille de route, en soulignant qu’« elle contient toutes les idéologies et le plus important pour nous est de sortir avec une feuille de route commune et qui fait le consensus », assurant qu’« aucune politique partisane n’a eu lieu, lors de cette rencontre avec la société civile, c’était de la politique générale. On veut essayer de trouver des solutions le plus tôt possible, puisque le problème n’est pas le changement des personnes, mais il est dans le changement des outils de travail, la Constitution, et les méthodes de gestion, en l’occurrence. »

Med Wali