Le ministre de la Communication, M. Nacer Mehal, a insisté lundi à Alger sur la nécessité de mettre en place un encadrement juridique de l’activité publicitaire pour sortir de l’ »anarchie » qui touche le secteur.
« Il est temps de songer, non seulement, à un encadrement juridique de l’activité publicitaire, mais également à des règles d’éthique et de déontologie », a indiqué M. Mehal à l’ouverture des 6èmes journées euromaghrébines de la communication publicitaire.
Il a ajouté qu’il appartenait aux professionnels du secteur à mettre en œuvre cet encadrement juridique et les règles d’éthique et de déontologie selon, a-t-il dit, « une organisation appropriée qu’ils doivent imaginer et en assurer l’existence efficace pour gérer ce volet important ».
« En Algérie, l’ouverture économique visant à installer une économie de marché a généré ipso-facto une libéralisation de l’activité dans le domaine de la publicité », a-t-il noté, ajoutant que cette ouverture, même si elle a un côté positif, s’est, toutefois, « opérée d’une manière abrupte donc sans préparation et sans balisage juridique ».
Il a expliqué que la « conséquence naturelle au demeurant en fut et en est encore une forme d’anarchie qu’il est grand temps de stopper », relevant l’impact de « certaines dérives qui ne sont pas pour garantir la noblesse du métier ».
M. Mehal a souligné, à cet égard, la nécessité de « sortir du statut-quo des constats », analyser les problèmes qui se posent au secteur de la publicité et « proposer des solutions au bénéfice de l’ensemble de la corporation et non plus au bénéfice de quelques uns ». « Vous (professionnels du secteur) devez apprendre à jouer collectif et à mettre en œuvre ces solutions avec l’aide et le soutien des pouvoirs publics », a indiqué le ministre.
Les 6èmes journées euromaghrébines de la communication publicitaire se tiennent deux jours durant sous le thème « les enjeux et grands défis de la publicité de demain » avec la participation d’experts de renommée internationale.